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Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat]
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 :: Le Domaine de Sainte Catherine :: Le Ventre de l'Hydre :: Le Hall
MessageSujet: Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] EmptySam 8 Sep - 2:08


Grosse frayeur
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19h15. Un ultime soupir sorti de la bouche de la sorcière. Cette journée avait été d'une longueur monumentale, tout du moins à ses yeux. Il ne restait plus qu'un quart d'heure avant la fin de l'étude  surveillée. Un quart d'heure qui séparait Lucile et les autres lycéens du week-end. Et heureusement car cette semaine avait été éreintante ! Des contrôles, des cours à apprendre, un petit rhume qui se mêle à tout ça... Et, pour couronner le tout, ça faisait au moins une bonne demie-heure que son ventre gargouillait bruyamment.

Son énième bâillement accompagna les dernières instructions du professeur, avant que la sonnerie ne retentisse, marquant la fin de sa torture. Lucile rangea ses affaires, ayant au préalable noté ses devoirs, et lança un regard à Cookie, qui s'étirait sur sa table. Tout comme ses camarades de classes, elle se leva et rangea sa chaise, avant de partir avec son familier posté sur son épaule droite.

« Je suis lessivée, j'en peux plus... »
« Et bah ça y est, c'est le week-end, tu pourras te reposer et glander comme tu le sens ! »
« Mouais, y'a le sport demain, même si t'as raison ! Je pourrais me reposer, mais là, place à la bouffe, j'ai tellement faim ! »

Cookie acquiesça avec un petit rire gentiment moqueur, et c'est sur ses bonnes paroles qu'ils descendirent les marches d'escaliers en direction de la grande salle. L'énorme brouhaha habituel régnait de nouveau dans le hall, les élèves se rejoignant, les groupes d'amis se reformant. Lucile partit s'installer avec des camarades de classe. Comme à son habitude, elle eût bon appétit, et finit rapidement son assiette, donnant quelques morceaux par-ci, par-là à son meilleur ami, qui s'était installé sur ses genoux pour grignoter.

Une fois repue et satisfaite, la brune sortit de la salle afin d'aller dans le foyer commun. Durant le temps libre qu'il restait, sachant qu'il n' était qu'environ huit heures, certains élèves profitaient de ce moment pour se retrouver dans ces fauteuils bien confortables. Lucile discutait avec une des filles avec laquelle elle partageait sa chambre. Elles avaient sympathisé assez vite, et se retrouvaient de temps à autres dans le foyer commun ou la grande salle.

Plus tard, et prise d'une envie pressante, Lucile se leva de fauteuil pour aller aux toilettes. Sur la route, elle croisa quelques lycéens qui allaient au foyer, d'autres qui allaient se coucher. Il faut dire qu'en fin de semaine, la fatigue est de mise chez tout le monde. Une fois son envie comblée, la sorcière se lava les mains, s'attardant à se regarder dans le miroir.

« J'ai vraiment une tronche de zombie, non ? »
« Je dois avouer que tu m'as l'air bien crevée ! »
« Hm... Je l'suis », dit-elle en baillant.

En allant pour se sécher les mains, Lucile vit une chose qu'elle ne devrait pas voir, pour son bien. En effet, sur le papier, il y avait une belle grosse araignée légèrement poilue qui y trônait. C'est avec un cri qu'elle recula frénétiquement, manquant de se casser la gueule au passage.

« Ah ! Putain de bordel, je déteste les araignées... »
« Surtout, gardes ton calme Lucile, c'est rien qu'une petite bêbête. »
« Une bêbê-... Aaah! »

Connaissant sa maitresse et son amour pour ces bestioles, Cookie essayait tant bien que mal de l'aider à se concentrer sur autre chose, mais Lucile en vit une autre descendre du plafond avec son petit fil de soie. D'un coup, elle sentit une sensation bien familière, mais qu'elle détestait au plus haut point : la sensation de sentir des pattes sur soi. Avec courage et angoisse, elle baissa les yeux vers sa jambe, et vit que sur sa cuisse, il y avait deux autres arachnides qui lui grimpaient dessus. Une hallucination propre à sa malédiction, entraînant une bouffée de chaleur qui embrasa son corps, et la sueur commença à perler de son front. La jeune femme se secouait dans tous les sens, et tomba finalement sur le derrière, tremblante et poussant des cris, comme si on s'en prenait à elle...


Lucile Perret
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MessageSujet: Re: Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] EmptyLun 17 Sep - 22:14

Grosse frayeur
Romeo a toujours été un expert des siestes furtives. Dès que le sommeil devient trop pesant pour être supportable, l'italien répond naturellement au besoin de son organisme. Ainsi, il a développé des techniques secrètes pour ne jamais se faire repérer par les professeurs. Et une fois encore, c'est pendant l'étude surveillée qu'il applique ce jutsu méconnu de la plupart de ses camarades. Le menton soutenu par sa main droite, son coude formant l'angle parfait pour ne pas glisser sur son bureau, il garde les yeux légèrement entrouverts, rivés sur un livre dont il ne connaît même pas le titre. Si les pages se tournent, ce n'est que par le biais du sort qu'il a lancé sur le bouquin. Un sortilège banal, simpliste : le genre de chose qu'un enfant de trois ans exécute sans souci. Et pourtant, le stratagème est efficace. Ainsi positionné, Romeo donne sincèrement l'impression de lire le plus calmement du monde. Ou comment gratter une heure de sieste sans que personne ne s'en rende compte. Bon, bien évidemment, Spyro se charge de faire le guet, s'assurant que personne n'essaie de parler à l'italien pendant sa petite sieste salvatrice. Et si jamais un surveillant commence à avoir des soupçons, le dragon se hâte de le réveiller, lui évitant ainsi quelques ennuis. Ce serait dommage de se faire remonter les bretelles pour une simple sieste.

C'est ainsi que l'étude surveillée de ce vendredi soir a permit à Romeo de roupiller pendant une bonne heure, lui promettant une meilleure performance sur sa console une fois qu'il aura rejoint son dortoir. Car oui, l'italien fait parti de ces personnes qui calculent précisément leur temps de sommeil, s'assurant d'avoir assez dormi pour s'adonner à telle ou telle activité. Bien que le week-end soit enfin là, Romeo a cumulé trop d'heures de sommeil perdues pour passer à côté d'une bonne sieste. C'est donc encore un peu dans les vapes que l'italien range le livre duquel il n'a pas encore lu la moindre page et quitte la salle non sans pousser un long bâillement. Tel un automate, il prend la direction de sa Tour afin d'aller déposer ses affaires, ne souhaitant pas vraiment les trimballer dans la Grande Salle. S'il songe pendant quelques instants à s'installer dans son lit et jouer sans manger, une complainte bruyante de son estomac le convainc du contraire. C'est donc d'une démarche peu motivée que Romeo rejoint le rez-de-chaussé puis la Grande Salle où règne un brouhaha digne d'une basse-cour. Sans chercher à se joindre à qui que ce soit, il s'installe à la première place libre se présentant à lui et rempli son assiette de tout ce qui lui fait envie.

Enfin rassasié, Romeo sort de table sans même avoir prêté une oreille attentive aux discussions menées à table. Il n'a jamais été un garçon friand de potins ou quoi que ce soit de ce genre, alors écouter les petites histoires de ses camarades ne fait pas parti de ses habitudes. Certains diront que son attitude est impolie, et ils n'auraient pas tout à fait tord. Mais Romeo est comme ça, totalement hermétique aux rumeurs et aux on-dits. Mais s'il ne se joint que rarement aux discussions de ses camarades, c'est avant tout parce qu'il ne partage pas vraiment les mêmes centres d'intérêts qu'eux. La plupart se contentent de parler de filles, se vantant de leur couple ou se lamentant de leur célibat. Rien qui n'intéresse Romeo, en soi. Par contre, il suffit que l'un d'eux lance une discussion sur les dernières nouveautés dans le monde du jeu vidéo ou sur la sortie d'un nouveau film au cinéma et là, nous pouvons être sûr que l'italien sera pendu à leurs lèvres, n'hésitant pas à se joindre à la conversation avec un entrain certain. Il n'écoute donc bien que ce qu'il veut entendre. Une façon de procéder un peu égoïste, peut-être, mais qui lui convient. Tant qu'il ne blesse personne, nous ne pouvons rien lui reprocher, n'est-ce pas ?

Le revoilà donc parti dans les couloirs, errant telle une âme en peine. Avant de rejoindre sa Tour, l'italien a besoin de soulager sa vessie. Il se dirige donc vers les toilettes, appréciant le calme ambiant. La Grande Salle n'est pas si loin et pourtant, Romeo a l'impression d'être à des kilomètres du brouhaha qu'elle génère. Une fois à destination, il fait ce qu'il a à faire et ressort non sans s'être évidemment lavé les mains. Mais alors qu'il compte enfin retrouver sa chambre et sa console bien aimée, un cri strident retenti dans le couloir. Même Spyro sursaute, épiant les alentours à la recherche de la personne ayant criée. Romeo, lui, est persuadé que cela venait des toilettes des filles. Alors il fait volte-face et s'en approche, jettant un regard à l'intérieur avec la plus grande prudence – il ne voudrait pas qu'on l'accuse d'être un voyeur. Mais il balaie ses craintes du revers de la main en voyant sa Faune, Lucile Perret, au sol. Tremblante, la demoiselle ne cesse de pousser des hurlements de frayeur. Romeo s'avance alors dans la petite pièce, regardant de tous les côtés afin de découvrir les origines de sa terreur. C'est finalement Spyro qui remarque l'énorme araignée logeant sur le rouleau d’essuie-main. Ni une ni deux, le petit dragon s'empresse d'attraper la bestiole entre ses petites dents et déguerpi à l'extérieur, bien décidé à éloigner cette chose d'ici – sûrement compte-t-il la relâcher à l'extérieur, mais Romeo n'en est pas vraiment sûr.

La supposée source du problème ayant disparu, l'italien s'agenouille auprès de la jeun fille, posant une main sur son épaule. Si Romeo ne peut se vanter être le meilleur des parrains, il n'est cependant pas un enfoiré. C'est sa mission de s'assurer que cette première année se passe bien pour Lucile, alors il se doit de la rassurer. Bien qu'il sache qu'elle ne porte pas les Magiciens dans son cœur, le Dragon espère lui faire comprendre qu'ils ne sont pas tous mauvais. Surtout pas lui.

Tout va bien, l'araignée n'est plus là. Calme-toi.

Spyro réapparaît finalement dans l'encadrement de la porte, mentionnant mentalement à son propriétaire que ce monstre à huit pattes a été relâché dans le parc du domaine. En espérant qu'elle ne revienne pas faire un tour par ici … l'arachnophobie est courante, Lucile n'est sûrement pas la seule à paniquer devant une abomination pareille. Même Romeo en a des frissons, alors qu'il n'a jamais réellement eu peur des araignées. Ce qu'il espère désormais, c'est qu'il s'agissait bel et bien de la source de la frayeur de la Faune, et que rien de plus dangereux qu'une arachnide les épiait, tapit dans l'ombre ...
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MessageSujet: Re: Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] EmptyLun 24 Sep - 21:36


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Toujours tremblante, la brune poussait des cris, secouait ses jambes pour se débarrasser des araignées qu'elle croyait voir et sentir sur son corps. Son familier, lui, essayait de la raisonner mentalement, sans vraiment y arriver. Lucile était fatiguée, et avait aperçu son pire cauchemar et ce mélange ne faisait pas bon ménage pour la sorcière. Elle n'avait même pas remarqué que la porte des toilettes s'était ouverte, tellement elle était dans sa panique.

Cookie, lui, l'avait remarqué et reconnu très vite Roméo et Spyro, le parrain de Lucile et son familier. Alors qu'il tentait de tenir, perché sur l'épaule de sa maîtresse pour la calmer, il remarqua un dragon violet passer furtivement dans la pièce, attraper l'araignée, la vraie, dans sa gueule et de ressortir, sûrement pour la relâcher, à moins qu'il ne fût pressé de dévorer son « butin ». Roméo se contenta d'observer les alentours, comme pour vérifier qu'aucune autre araignée n'était présente dans le coin et se reporta ensuite sur Lucile, qui n'avait toujours rien capté, si ce mis à part des bruits lointains pour elle. Ce n'est que lorsqu'il posa sa main sur son épaule que la faune remarqua sa présence. Sur le coup, elle sursauta, ne s'attendant pas à ça.

« Tout va bien, l'araignée n'est plus là. Calme-toi. »

La jeune fille transpirait d'angoisse, mais à l'entente de cette phrase, ses horribles visions s'estompaient peu à peu, la sensation de bête lui grimpant dessus s'évanouit, sa respiration reprenait doucement un rythme normal.
Elle sentit du froid sous ses fesses et compris enfin qu'elle était par terre, dans les toilettes des filles. Ouvrant les yeux, la sorcière tourna sa tête d'un côté, et regarda la main de l'italien, puis la tourna de l'autre et aperçu Cookie.  Lucile secoua doucement la tête afin de bien se remettre les idées en place. A ce moment, la porte s'ouvrit de nouveau, faisant place à Spyro. Elle ne connaissait pas bien ses sauveurs, mais elle savait qu'ils s'agissait d'un dragon, familier de Roméo dont elle était sa filleule.

« M-m..Merci à vous deux... »

Elle leur lança un sourire franc, et c'est sur ces mots que la brune tenta de se mettre sur son séant. Elle s'excusa aussi, mentalement, auprès de son familier. Ce n'était pas de sa faute, loin de là, mais l'idée de faire paniquer son ami ne lui plaisait que très peu. Une fois debout, elle fût prise de vertiges et tangua un peu. La sorcière s'appuya sur le rebord d'un des nombreux lavabos, en soupirant du plus profond d'elle-même.

« Désolée pour le raffut, c'est que les araignées, ça ne me réussit pas... »

Elle termina sa phrase en lançant, pour elle-même, un juron à l'encontre de sa maudite phobie. C'est paradoxal, mais elle maudissait sa  malédiction. Lucile, en se retournant face à l'évier, posa Cookie sur celui d'à-côté, et tourna le robinet. Elle se pencha vers le filet d'eau qui coulait, et se rinça le visage. Une fois son rafraîchissement terminé, elle fit de nouveau volte face au blond et à son dragon. Elle se sentait faible, mais essayait de montrer bonne mine.


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MessageSujet: Re: Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] EmptyJeu 4 Oct - 11:40

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peu à peu, les tremblements de Lucile s'amenuisent, jusqu'à s'arrêter. Sa respiration reprend doucement un rythme normal tandis qu'elle semble reprendre ses esprits. Patient, Romeo la laisse se remettre tranquillement de ses émotions, ne cherchant absolument pas à la brusquer. Sa filleule a sans aucun doute payé les frais de sa Malédiction et s'il n'est pas à même de comprendre ce qu'elle a bien pu ressentir, il est conscient que ce n'était pas une partie de plaisir. Après tout, les Malédictions sont faites pour les faire souffrir – et c'est bien là toute l'horreur de la chose. Si les Marcat n'ont pas participé physiquement à la création de ce sortilège abominable, ils ont été de fervents partisans de cette cause. Mais si Romeo a honte du comportement de ses êtres, il refuse d'être mit dans le même panier. Ses parents l'ont éduqué dans la tolérance, dans le respect d'autrui. C'est pourquoi il n'émet pas le moindre jugement concernant la communauté des Sorciers. Il comprend cependant l'animosité de cette dernière concernant les Magiciens : dans le cas contraire, il en voudrait énormément à ses bourreaux. Les Sorciers d'aujourd'hui ne sont pas ceux d'hier, et il en va de même pour les Magiciens. Romeo, comme Lucile, font parti de cette génération qui peut tout changer. A condition que tous fassent les efforts nécessaires.

Depuis le début de l'année scolaire, l'italien n'a passé que très peu de temps avec sa filleule. Il s'est contenté de lui faire visiter l'école puis … c'est à peu près tout. Lucile n'est jamais venue le voir pour lui poser plus de questions ou signaler un quelconque problème alors le garçon l'a laissé gérer son année comme elle le désirait. Après tout, être son parrain ne signifie pas qu'il doit lui coller aux pompes toute la sainte journée. Son propre Dragon, à l'époque où il était Faune, n'était jamais sur son dos à veiller à ses moindres faits et gestes. Néanmoins, la situation était différente, parce que l'école n'accueillait que des Magiciens il y a trois ans. Lucile a sûrement plus de raisons, au jour d'aujourd'hui, de nécessiter le soutien de son parrain. N'en a-t-elle réellement pas besoin ou a-t-elle seulement peur de l'aborder ? Il comprend que tous les Sorciers ne sont pas à l'aise avec les Magiciens, et à raison quelque part, mais Romeo n'est pas un mauvais garçon. Il est juste un peu … ailleurs. Dans sa bulle. Ce qui ne le rend pas hermétique au monde qui l'entour pour autant. Enfin si, mais à certains degrés. Par exemple, il ne porte que très peu d'attention aux potins. Disons qu'il a une forme d'attention sélective.

Enfin, la langue de Lucile se délie et, d'une voix encore légèrement tremblante, remercie ses sauveurs. Si ces derniers n'ont pas fait grand chose, ils échangent pourtant un regard complice, ravis d'avoir été utile d'une quelconque façon. Si personne n'était intervenu, la pauvre Faune se serait très sûrement évanouie. A cette heure-ci, les couloirs sont très peu fréquentés, tous étant trop occupés à dîner ou à rejoindre les Tours pour profiter d'un peu de temps dans leur foyer. Si Romeo n'avait pas à répondre à un besoin naturel, il n'aurait très certainement jamais entendu les cris de sa Faune. Remercions le hasard pour ses efforts, sans quoi Lucile aurait passé un très mauvais quart d'heure. Enfin, tout est bien qui fini bien, et c'est là le principal. La jeune fille parvient même à se remettre debout, bien qu'elle soit obligée de s'appuyer sur le rebord du lavabo pour s'éviter de tanguer. Veillant à ce que ses jambes ne se dérobent pas sous elle, Romeo se redresse à son tour, gardant une distance raisonnable de la demoiselle. Ce n'est pas le moment de l'étouffer, elle a besoin d'air et de calme. Romeo n'est pas un expert des situations post-Malédiction mais il se doute que ce n'est pas une chose dont on se remet en quelques secondes. Un peu comme les Magiciens qui essaient de se remettre d'une Sécheresse. Même si ces deux situations ne sont pas vraiment comparables.

Désolée pour le raffut, c'est que les araignées, ça ne me réussit pas... 

Romeo se contente d'un mouvement de tête, que l'on pourrait interprété par un « ce n'est pas grave » ou « je comprends ». Après tout, ce n'est pas comme si la situation l'avait personnellement mit en danger. Il sait que quelques uns des élèves de l'école souffrent de Malédiction affectant également les personnes alentours, mais ce n'est pas le cas de celle de Lucile. Elle vit sa peur seule, sans personne pour comprendre ce qu'elle peut bien ressentir. Romeo ne saurait dire si cela est pire ou non, mais dans tous les cas, ça ne demeure pas moins une situation éprouvante pour les Sorciers. Quelle cruauté que de leur infliger cela. Mais ce n'est pas le moment de songer à cela – malheureusement, il lui est impossible de changer quoi que ce soit pour l'heure. Alors il se contente d'observer Lucile tandis qu'elle passe son visage dans l'eau, tentant sûrement de se changer les idées. Une méthode classique, mais Romeo doute que ce soit vraiment ce dont elle a besoin. Un petit tour à l'extérieur serait sûrement bien plus efficace. L'italien jette alors un regard à sa montre. Ils ont encore un peu de temps avant que l'accès au parc ne leur soit interdit.

Tu veux faire un tour dehors ?

Mentalement, il s'assure tout de même auprès de Spyro que l'araignée a bien été relâché loin de l'entrée – et le dragon confirme que oui. Visiblement, il a volé jusqu'aux abords de la forêt, afin de mettre le plus de distance possible entre la bestiole et la jeune fille. Ce serait une ironie que de l'emmener face à l'objet de sa peur la plus profonde. Une fois rassurée, il fait quelques pas en direction de la sortie. Quelque soit la situation, il n'a rien à faire dans des toilettes pour fille. Oui, il est seulement venu s'assurer de l'état de sa Faune mais ce n'est pas une raison. Si une demoiselle se prenait l'idée de venir ici, elle risquerait de se faire des idées. Et si Romeo se fiche royalement de l'image que les autres peuvent avoir de lui, il ne voudrait pas mettre Lucile dans l'embarra. L'italien n'est pas un égoïste sans scrupules. Il se contente donc de demeurer dans l'encadrement de la porte. Il n'est donc pas dans les toilettes, mais Lucile reste dans son angle de vu. Si elle préfère qu'il parte, il le fera. Mais sans ordre de sa part, Romeo préfère rester à proximité. Sait-on jamais !

J'aimerai te dire que je comprends ce que tu ressens, mais ce serait mentir. Cependant, prendre l'air fait toujours du bien, quelque soit la situation.

Voilà une phrase bien longue pour un garçon si peu loquace. Il va exploser son quota de mots dans une journée, c'est presque certain. Mais à situation particulière, attitude particulière. Il ne va pas se contenter de fixer Lucile sans rien dire – cela risquerait d'être vraiment effrayant.
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MessageSujet: Re: Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] EmptyJeu 11 Oct - 19:48


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Elle tentait de faire bonne figure et bonne mine pour ne pas affoler plus encore son parrain, mais intérieurement, Lucile rageait. Comme souvent, elle en voulait beaucoup aux magiciens qui l'ont condamnée à vivre cette peur pour le restant de sa vie, et elle n'a que 16 ans ! Elle songeait au fait qu'elle s'en paierait, des années, à subir cette malédiction.
Cookie et elle eurent une mini conversation télépathique, son familier voulait s'assurer qu'elle aille bien, et qu'il n'y avait pas plus de séquelles que ça. Elle aurait pu se casser la tête contre un lavabo, ou autre, dans sa chute, mais heureusement, il y avait plus de peur que de mal. Du bout des doigts, elle caressa le sommet de la tête de son petit compagnon de vie, puis porta de nouveau son regard sur Roméo, qui lui adressa de nouveau la parole :

« Tu veux faire un tour dehors ? »

Avaient-ils encore le temps d'aller dehors ? Apparemment oui, puisqu'il ne le lui aurait pas proposé sinon. Elle était fatiguée, surtout après ce fâcheux épisode, mais il est vrai qu'un brin d'air frais ne lui ferait que le plus grand bien. Même Cookie approuva mentalement le parrain de Lucile. En plus, il n'y aurait pas grand monde, donc elle serait au calme. Non pas qu'elle ne l'était pas, mais rester dans les toilettes n'était pas le passe-temps favori de la sorcière. Et puis, le jeune blond se dirigeait déjà vers la porte. Il faut dire qu'un garçon n'avait, normalement, rien à faire dans les WC réservés aux filles. Mais heureusement qu'il avait osé rentré, sinon dieu sait ce qu'il serait advenu de la brune. Sortant de ses réflexions, elle s'apprêtait à lui répondre mais le jeune homme parla de nouveau :

« J'aimerai te dire que je comprends ce que tu ressens, mais ce serait mentir. Cependant, prendre l'air fait toujours du bien, quelque soit la situation. »

Cette phrase, aussitôt finie, fit tilt dans l'esprit de Lucile. Si elle ne se trompait pas - car oui, cela peut arriver - et qu'elle avait bien compris, il était magicien. Et si elle se rappelait bien, elle ne savait pas grand chose de lui, simplement le rôle qu'il avait envers elle. Mais ils n'avaient jamais vraiment discuté tous les deux. Le fait qu'il soit des leurs fit serrer les dents à la sorcière, mais le fait est qu'il l'avait aidée. Elle eût un bref débat mental avec Cookie sur le fait qu'elle détestait la discrimination, mais qu'elle en faisait usage elle aussi. Lucile n'eût d'autres choix que d'admettre que son ami avait raison, pour le coup.

La jeune lycéenne ne pouvait pas non plus rejeter Roméo comme ça, elle était sa filleule et devait donc faire avec, comme on dit. Lucile devait aussi admettre qu'il était jeune et qu'il n'avait donc rien à voir avec les vieux débris responsables des persécutions faites aux sorciers. Après s'être auto-concertée, elle se dit qu'accepter sa proposition n'allait pas la tuer. Lucile ouvrit la bouche pour, finalement, lui répondre :

« Je veux bien, c'est vrai que ça me fera du bien de sortir dehors... »

Elle le regarda, en tentant de lui sourire, puis avança vers lui, afin de sortir des cabinets. Pendant ce temps-là, Cookie s'était posté sur le sommet de son crâne, comme à son habitude, content que sa maîtresse aille mieux. Lucile se mit doucement en route, vers la porte d'entrée du bâtiment. Depuis qu'elle était ici, elle aimait beaucoup se balader dans les jardins de l'école, et bien qu'elle se sentait affaiblies à cause de ce qui venait de se passer, elle était contente de pouvoir faire une petite balade nocturne, et d'observer la lune.





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MessageSujet: Re: Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] EmptyMar 23 Oct - 13:14

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Si Romeo n'est pas le garçon le plus social ni le plus loquace qui soit, nous ne pouvons néanmoins pas lui enlever une chose : il n'est pas quelqu'un de méchant. Loin de là, même. Il est toujours le premier à tendre la main à ceux qui ont besoin d'aide, et qu'importe la situation. Pas qu'il veuille se faire une réputation de petit héros, mais ses parents l'ont éduqué dans la tolérance et l'entraide. D'après son père, le monde tournerait bien mieux si chacun acceptait de se tenir par la main et d'agir de concert. Mais la fierté et l'orgueil balaie ces bonnes intentions dans l'esprit de trop nombreuses personnes, en particulier les hautes têtes des Grandes Familles. Lorsque Romeo entend ses grands-parents parler, il comprend comment une décision comme celle de lancer une malédiction sur la communauté des sorciers a pu être prise. Les Magiciens sont tellement persuadés d'être les guides, les bergers de ce Monde qu'ils sont prêts à tout pour conserver leur trône d'or, dussent-ils pour cela écraser les plus faibles sous leurs talons. Les Sorciers représentaient une trop grosse menace à leur suprématie, alors ils ont décidé de les maudire à tout jamais. Un sort qui, aux yeux de Romeo, est encore plus cruel que la mort.

Lorsque l'italien regarde sa Faune, et même tous les autres Sorciers vaquant dans l'école, il ressent souvent des pincements au cœur. Parfois, il sent leurs regards plein de reproche, et il ne peut pas leur en vouloir. Certes, les Magiciens d'aujourd'hui ne sont pas responsables des actes de ceux d'hier. Mais les Sorciers s'attendent sûrement à ce qu'ils aient été éduqué de la même façon, façonné dans le même moule. C'est d'ailleurs ce que de nombreuses familles tentent de faire. Parfois ça fonctionne, parfois pas. Ramiro Marcat – et même Benjamin Leroy – sont les preuves vivantes que l'endoctrinement des Grandes Familles ne fonctionnent pas toujours. Du moment que les Magiciens apprennent à réfléchir par eux-mêmes, à se faire leur propre opinion, à faire leur propre choix, leur vision des choses peuvent prendre un virage à cent-soixante degré et dévier totalement du chemin tout tracé par leurs parents. Cette force n'est malheureusement pas donnée à tous, mais c'est pour arranger cela que Leroy a ouvert l'école aux Sorciers. Pour prouver à la génération nouvelle qu'une entente est possible, que tout n'est pas perdu entre les deux communautés. Et Romeo, comme bien d'autres, espère être un précurseur de ce monde nouveau.

Mais bien sûr, pour le moment, il n'est qu'un adolescent. Bien qu'il soit proche de devenir un adulte, Romeo sait que tout ne changera pas d'un claquement de doigt. D'abord, il faut réussir à créer une confiance entre les Magiciens et les Sorciers. C'est pourquoi il est important de prendre soin des uns et des autres. De montrer que nous sommes capables d'aller de l'avant et de donner de notre personne. Si Lucile n'avait pas été la Faune de Romeo, sa réaction aurait été la même. S'il ne peut pas lever la Malédiction qui pèse sur elle, au moins peut-il l'aider à la combattre et à s'en remettre. Toute action, quelque soit son échelle, est une nouvelle pierre apposée à l'édifice.

Je veux bien, c'est vrai que ça me fera du bien de sortir dehors...

Elle sourit, et Romeo lui répond d'un rictus maladroit. L'adolescent n'est pas vraiment un pro des émotions faciales, mais il essaie de faire des efforts – même si ce n'est pas encore ça. Ainsi, sans rien rajouter de plus, l'italien prend la direction des portes menant à la sortie. Elles se refermeront bientôt mais ils ont tout de même un petit peu de temps devant eux. Il leur faut peu de temps pour arriver dehors et c'est une bise fraîche qui les accueille dès qu'ils mettent un pied à l'extérieur. La magie a beau préserver le domaine des aléas de la météo, elle n'empêche heureusement pas les petits vents agréables de souffler. Il fait déjà nuit noire mais les lumières émanant de l'intérieur de l'école leur permet de voir à quelques mètres devant eux. Romeo distingue plus ou moins les Écuries mais impossible de voir la forêt qui s'étend derrière. A cette heure-ci, les créatures qui la peuplent sont plus dangereuses, et il est interdit de s'y rendre. Romeo est pourtant curieux de connaître les habitudes de ces animaux de la nuit, mais jamais il n'y mettra les pieds pour autant. La sûreté avant la curiosité.

Ses yeux ambrés se lèvent alors vers la lune. Elle n'est pas pleine, mais ce n'est qu'une question de quelques jours. Quelques petites étoiles piquent ça et là la voûte céleste couleur encre, parfois dissimulées par les nuages gris qui s'y prélassent. Par delà la barrière magique, la neige doit coiffer les monts des Alpes. Romeo ira peut-être y jeter un œil, pendant le week-end. Enfant, il adorait la neige. Parfois, ça lui fait plaisir de retrouver ces petites sensations qui rendaient sa vie bien plus belle lorsqu'il était plus jeune. Lucile aime-t-elle également la neige ? Romeo se le demande bien.

C'est agréable, fait-il en fermant doucement les yeux pour laisser la brise caresser ses joues.

L'italien se laisse finalement tomber sur le banc se dressant juste à sa gauche. Spyro, lui, décide plutôt de chasser les sauterelles bondissant dans l'herbe encadrant le vieux château. Familier ou pas, il demeure un jeune dragon qui a de l'énergie à revendre. Le jeune garçon invite sa Faune à le rejoindre d'un mouvement discret de la main, préférant la savoir assise que debout. Bien qu'elle essaie de garder la face, il se doute qu'elle ne s'est encore pas totalement remise de sa frayeur. Il ignore combien de temps les effets d'une Malédiction met à se dissiper, mais il ne compte pas questionner la jeune fille à ce sujet. Au contraire, il préférerait qu'elle lui parle de ce qu'elle veut, omit cela. Oublier la malédiction qui pèse sur ses épaules, juste l'histoire de quelques minutes, ne peut être que bénéfique. Du moins, c'est ce que Romeo pense et espère.

Comment s'est passé ton premier trimestre ? Si tu as des soucis … n'hésite pas.

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MessageSujet: Re: Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] EmptySam 27 Oct - 20:13


Grosse frayeur

ft Roméo Marcat


Les deux lycéens se retrouvèrent rapidement dehors, après avoir passé les grandes portes du bâtiment. Un vent léger soufflait doucement, faisant frissonner la sorcière. La sensation n'en était pas moins agréable pour autant. Ses yeux noisette se levèrent presque instantanément vers le ciel sombre. D'ici, ils pouvaient parfaitement apercevoir les étoiles, la pollution lumineuse étant quasi et la vue était magnifique.
Les étoiles, brillantes de milles feux, illuminaient ce plafond naturel. La lune, qui était presque pleine, complétait ce tableau. Elle abaissa finalement son regard sur ce qui l'entourait.

De là où elle était, Lucile arrivait à percevoir un bout des écuries, et peinait à distinguer la forêt, ne voyant que leur ombre peu rassurante. La brune savait que cette dernière était peuplée de créatures, certaines dangereuses en pleine nuit, qu'elles ne voulait rencontrer pour rien au monde. De toute manière, il était formellement interdit d'y pénétrer. Elle se contenta alors de rester à proximité des portes du château, aux côtés de son parrain. L'établissement se dressait, grande masse sombre, laissant transparaître la lumière intérieure à travers ses fenêtres.

Apparemment, Roméo semblait aussi apprécier la scène qui s'offrait à eux. Il ne se passait rien de particulier, mais le spectacle offert par Dame Nature était comme une petite joie du quotidien ? En tout cas, c'était ainsi pour Lucile, elle aimait se contenter des petites joies de la vie. Déjà que sa vie  n'était pas facile avec sa stupide malédiction.
Elle acquiesça à sa remarque d'un vague « hm hm » en hochant la tête. Il avait raison, c'était agréable. Elle vit le blond s'asseoir sur un banc, l'invitant à faire de même.

« Aaah.. », fit la sorcière, soupirant en s'asseyant à côté de lui.

Le fait d'être assise la soulageait. Déjà qu'elle était fatiguée, elle avait du, en plus de cela, subir un contre-coup de sa malédiction. Cookie s'envola depuis le sommet de son crâne, pour atterrir devant eux et aller vers Spyro. Le familier savait sa propriétaire en sûreté et voulait, lui aussi, profiter de cette sortie nocturne improvisée. La sorcière sourit en le regardant faire, se perdant un peu dans ses pensées. La voilà qu'elle se retrouvait posée aux côtés d'un magicien, qui, de plus, était son parrain. C'était la première fois que cela lui arrivait, car elle les évitait, de préférence, certains élèves rejetant leur venue dans l 'école. Roméo la sortit de ses réflexions en lui demandant comment son trimestre s'était passé.

« Hum... Euh.. Au niveau des cours, ça se passe bien, je pense... Pour le reste, j'essaie de m'adapter, mais... Mais je fais avec. »

Elle parlait bien évidemment de son handicap par rapport à d'autres étudiants comme le blondinet. En effet, sa malédiction lui avait déjà causé des ennuis, comme ce soir par exemple. Certains cours étaient séparés des magiciens, mais la difficulté de certains exercices se faisait parfois ressentir. Elle ne voulait pas non plus trop lui en dire, ne souhaitant pas passer pour une faiblarde, même si ce n'était pas de sa faute si elle était maudite depuis sa naissance.

Jusqu'ici, elle n'avait pas vraiment discuter avec grand monde. Pourtant, elle avait entendu parler d'un club pour lequel la brune portait un intérêt certain. Il s'agissait d'un club de discussion entres magiciens et sorciers. Si le fait de les côtoyer n'enchantait pas la faune, il fallait bien qu'elle s'y pointe un jour, puisqu'elle souhaitait faire avancer les choses, Benjamin Leroy leur ayant ouvert les portes de son lycée. Peut-être qu'en discutant avec Roméo, elle relativiserait un peu plus sur tout ça.

« Je t'avoue ne pas avoir réellement discuté avec quelqu'un, sauf peut-être les filles de ma chambre. »


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MessageSujet: Re: Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] EmptyDim 11 Nov - 12:47

Grosse frayeur
Les lumières diffusent s'échappant de l'école projettent des ombres longues et menaçantes sur l'herbe grasse, ectoplasmes disproportionnés mais inoffensifs se contentant d'effrayer les plus couards. Romeo observe sa propre ombre s'étendant à quelques pas devant lui, le haut de sa tête perdues dans les ténèbres que les éclairages ne parviennent pas à atteindre. Lorsqu'il bouge un bras, Spyro bondit sur l'ombre mouvante, telle un chat chassant un faisceau lumineux. Et l'italien s'amuse à bouger son bras à droite, à gauche, admirant les courbes élancées et musclées du familier tandis qu'il se déplace avec l'agilité d'un félin. Ses écailles mauves luisent dans le clair-obscur alors que se ailes se plient et se déplient en fonction de ses mouvements, stabilisant ses positions en coopération avec sa longue queue. Romeo a toujours trouvé Spyro sincèrement fascinant. Représentation fidèle du célèbre dragon au jeu éponyme, le familier est un compagnon fidèle duquel l'italien a bien du mal à se passer. Depuis qu'il en a fait la rencontre, trois ans en arrière, il ne s'imagine pas passer un seul instant de sa vie sans lui. Plus qu'un familier, plus qu'un ami, Spyro est un véritable pilier, un guide sincère que Romeo suivrait jusqu'au bout du monde. Encore aujourd'hui, il lui a prouvé à quel point sa présence est importante. En se chargeant de l'araignée, Romeo a pu demeurer auprès de Lucile. Sans le petit dragon à ses côtés, comment tout ceci se serait passé ?

Spyro est alors rejoint par Cookie, laissant ainsi les adolescents entre eux. Mais les familiers ne sont pas bien loin, et veillent sur eux, à ne point en douter. Alors Romeo essaie d'engager la conversation – ce qui n'est pas évident, étant donné qu'il n'est vraiment pas un garçon bavard. Mais Lucile est sa filleule, et c'est son devoir de s'assurer que tout se passe bien pour elle. D'après la Faune, les cours se passent bien. Mais le reste … c'est une autre histoire. S'adapter, voilà ce que tout le monde a du faire lors des changements radicaux imposés par Leroy. Magiciens comme Sorciers. Toute leur vie, la grande majorité des jeunes Magiciens ont apprit que les Sorciers étaient des êtres infâmes, des créatures démoniaques nées dans l'unique but de leur nuire. Romeo n'y a jamais vraiment cru, mais seulement parce qu'il n'a pas été éduqué ainsi. De ce fait, il ne peut pas vraiment blâmer les Magiciens qui regardent les Sorciers de travers. Pour eux, c'est comme s'ils partageaient leur quotidien avec le Croque-mitaine. Et c'est pareil dans l'autre sens. Les Sorciers considèrent les Magiciens comme les bourreaux qui les ont maudit. Là est tout l'intérêt de l'école : prouver à chacun que les responsables de leurs mésententes appartiennent au passé, et qu'il est de leur devoir de créer une harmonie entre les deux peuples.

Depuis le début de l'année, Romeo a remarqué une nette amélioration des relations entre les Magiciens et les Sorciers. Beaucoup sont devenu amis, en levant le voile de la peur et en se faisant leur propre avis. Bien sûr, tout le monde n'est pas encore près à faire la paix mais, au moins, aucun incident n'a eu lieu pour le moment. Et l'italien espère bien que cela dure ainsi, préférant éviter les scandales à tout prix. Si une quelconque bagarre ou quoi que ce soit d'autre venait à éclater entre un Magicien et un Sorcier, il est certain que les Grandes Familles sauteraient sur l'occasion pour prouver au monde entier la dangerosité des Sorciers. Et c'est bien la dernière chose dont Romeo aimerait être témoin. Alors il touche du bois, espérant que tout se passe bien entre les élèves. Se serait dommage de tout gâché, après tout.

Je t'avoue ne pas avoir réellement discuté avec quelqu'un, sauf peut-être les filles de ma chambre.

Oh. En effet, Romeo comprend mieux pourquoi elle « essayait de s'adapter ». Est-ce si compliqué pour faire de faire un pas vers les Magiciens ? L'italien sait qu'il y a de très bonnes personnes parmi les Faunes, des adolescents prêts à devenir amis avec tout le monde. Lucile est-elle timide ou a-t-elle simplement trop peur de se mêler aux Magiciens ? Mais si tel est le cas, qu'est-ce qui l'empêche, dans un premier temps, d'être amie avec des Sorciers ? Romeo se rappelle alors de cette association fondée par quelques élèves désireux de prouver aux deux communautés qu'ils peuvent devenir amis. Pourquoi Lucile n'irait-elle pas y faire un tour ? Le Dragon est certain qu'elle y ferait de bonnes rencontres. Néanmoins, il ne peut pas la forcer, seulement la conseiller. Ce qui est assez mal venu de sa part, étant donné qu'il n'est pas vraiment le genre de garçon à traîner avec une bonne bande de potes. Il aime le calme et la solitude et ne pas avoir d'amis n'est vraiment pas un souci pour lui. Cependant, il est un Magicien, et membre d'une famille connue. Il sait qu'il trouvera toujours quelqu'un avec qui passer du temps s'il le désire. Mais Lucile est une Sorcière fraîchement débarqué dans un tout nouvel établissement où elle croise tous les jours des représentants de l'espèce ayant maudit les siens. Comment réussir à être sereine dans de telles conditions ?

Tu es dans un club ? Ou une association ? C'est le meilleur endroit pour y faire des rencontres.

Un conseil peut-être très simple, mais sincère. Romeo ne voudrait pas que Lucile passe sa première année seule, sans se faire d'amis. C'est bien trop triste, d'autant plus qu'elle ne semble pas être quelqu'un de solitaire comme lui. En tout cas, sa Malédiction ou même sa condition de Sorcière ne doit pas être un frein à sa sociabilité. Le Dragon est certain que sa Faune a énormément d'affection à revendre, mais que sa peur l'empêche d'avancer. Or, il va falloir passer outre pour faire de ces années à Sainte-Catherine les meilleures de sa vie.
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MessageSujet: Re: Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] EmptyDim 25 Nov - 22:56


Grosse frayeur

ft Roméo Marcat


Les effets désagréables de la malédiction de la lycéenne s'estompaient tout doucement, mais cela lui permettait de se sentir un petit peu mieux que dans les toilettes. Et puis, profiter d'une sortie nocturne, et pouvoir observer ce magnifique spectacle que les étoiles, et le ciel éclairci, leur offrait, aidait la brune à se remettre de cette mésaventure.

Une légère brise, fraîche et subtile, soufflait sur les deux jeunes élèves, tandis que la lune se faisait de plus en plus de place parmi les milliers de petits astres brillants dans cette voûte vaste et sombre qu'était la galaxie. Lucile se perdait dans sa vision, reportant tantôt son regard sur les familiers, tantôt et furtivement sur Roméo. Non pas que la situation était si terrible que cela, mais rencontrer une araignée horriblement poilue, puis se retrouver assise sur un banc en compagnie d'un magicien, qui plus est, n'étaient pas prévu dans son programme.

Spyro et Cookie, eux, avaient l'air de bien s'entendre. Après tout, ils n'y avait pas de conflits particuliers entre les familiers, enfin, de ce qu'en savait la lycéenne. Au moins, ils ne subissaient pas de malédictions, ni de contre-coup, ni de... « Rooooh... Aller, Lucile, fait un effort ! Il t'a aidée !! ». Le polatouche, partageant constamment ses pensées avec sa propriétaire, la reprenait, comme très souvent, sur ses idées rarement positives quant aux être magiques n'étant pas sorciers. La boule de poil essayait même de la pousser à discuter avec d'autres gens. Elle ne pouvait définitivement pas passer trois ans en s'excluant de la sorte.
Intérieurement, elle soupira. Lucile devait le reconnaître, il avait raison. Roméo l'avait aidée, et, dans ce contexte, elle ne pouvait pas éprouver de l'animosité envers lui, et puis, vu son âge, il n'y pouvait rien, et n'était nullement responsable de sa condition.

« Tu es dans un club ? Ou une association ? C'est le meilleur endroit pour y faire des rencontres. »

Étant une personne sociable, elle y avait bien pensé. En effet, la sorcière, depuis son arrivée à Sainte Catherine, et à défaut de se faire des amis, avaient parcouru les environs, pris de multiples informations. La brune s'était renseignée sur les clubs du lycée, celui de la musique l'attirant tout particulièrement. Il y avait aussi le club de discussion entre magiciens et sorciers, qui était un petit bijou selon elle. En général, les deux « clans » ne se retrouvaient pas de la sorte, à discuter autour d'une table. Enfin, Lucile ne savait pas vraiment comment se déroulaient les activités de cette association, mais il fallait qu'elle y aille un jour ou l'autre !

« Pas encore... Pour l'instant, j'ai pris mes marques. Mais j'aimerais bien aller dans le club de musique. », lui lança-t-elle, tournant sa tête vers lui.« Et euh... Il y a aussi ce club, là. Celui de discussion entre sorciers et magiciens. »

Pouvoir débattre avec eux était une chance. Certains étaient peut-être comme Lucile, conditionnés dans la peur et la haine envers l'autre, et ayant sûrement tout faux sur leurs idéaux et leur façon d'agir. L'étudiante avait bien un esprit critique propre à elle-même, même du haut de ses seize ans, mais sa colère ne rendait pas son jugement objectif, bien que les sorciers fussent évidemment les victimes. Ses réactions se montraient proches de ce que l'on peut appeler du racisme, mais elle se trouvait actuellement assise à côté d'un être qu'elle déclare comme ennemi. Comme quoi, tout peut arriver. Cette réflexion la fit sourire en coin.

« C'est juste que... Que le fait d'être dans un endroit bourré de magicien, du jour au lendemain, c'est... Compliqué ? Mais ça évoluera, regarde, je suis en train de discuter avec toi, c'est une grande avancée. », lui avoua finalement la sorcière.

Il était tard, et elle ne souhaitait pas pousser le débat trop loin pour une première discussion, ne voulant pas paraître désagréable avec son sauveur. Et puis, au premier abord, Roméo ne semblait pas être d'une nature méchante ou hautaine, ce qui incitait la brune à s'attarder pour discuter avec lui. De plus, il s'agissait de son parrain, donc, si elle pouvait avoir une relation courtoise, voire amicale avec lui, autant le faire.



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MessageSujet: Re: Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] Grosse frayeur [Ft Romeo Marcat] EmptyVen 21 Déc - 10:54

Grosse frayeur
S'il y a une chose sur laquelle tout le monde est d'accord concernant Romeo, c'est bien qu'il est la personnification même de l'adage « fais ce que je dis, pas ce que je fais ». Car si monsieur semble du genre à être de bon conseil, il n'en applique aucun à lui-même. Pourtant, ça ne lui ferait peut-être pas de mal. Il dit à qui veut l'entendre qu'il aime être seul et que des amis ne lui sont pas indispensables, mais ne s'agit-il pas d'excuses faciles pour justifier son comportement ? Pas que Romeo ne souffre d'une phobie sociale ou quoi que ce soit de cet acabit, mais il y a certainement quelque chose qui l'encourage à rester constamment à l'écart. Sûrement le fait que ses grands-parents l'ont mit trop longtemps sous le feu des projecteurs et qu'il n'aspire qu'à une petite vie tranquille, désormais. Qu'on le dise honnêtement, Romeo n'a pas eu une enfance malheureuse. Certes, ses grands-parents se sont montrés bien trop envahissants au point d'empiéter sur sa vie d'enfant, mais il a la chance d'avoir des parents qui ont réagit suffisamment tôt pour l'épargner. Combien sont-ils à avoir eu cette chance ? Lorsqu'il regarde autour de lui, l'italien ne voit que des jeunes Magiciens fermés, stressés, portant sur leurs jeunes épaules les espoirs et les attentes de leur famille. Des adultes avant l'heure, condamnés à marcher dans les pas de leurs parents, que cela leur plaise ou non.

Romeo ne compte pas devenir comme eux. Déjà, il se démarque par ses choix et son manque d'intérêt pour son héritage familial. De plus, il ne ressent pas la moindre animosité envers les Sorciers. Déambuler dans les couloirs à leurs côtés ne le rend pas nerveux pour deux sous. Mieux encore, il partage sa chambre avec quelques uns d'entre eux sans que cela ne l'empêche de dormir outre mesure. En fait, l'italien ne fait aucune différence entre les Magiciens et les Sorciers – ni même avec les Humains. Pourquoi toujours chercher à catégoriser les êtres ? Pourquoi se mettre des étiquettes et considérer un tel différent ? Qu'est-ce que cela change ? Ne sont-ils pas tous pareils, au final ? Un discours qui peut paraître bien naïf, mais qui ne fait pas encore mouche dans tous les esprits. S'il se popularise de plus en plus, surtout parmi la nouvelle génération, il y a encore du chemin à parcourir avant de rejoindre la route de l'égalité. Pourtant, ce n'est pas une excuse pour prendre son temps. Si Romeo n'est pas celui qui vient serrer la main de tous les Sorciers en gage de sa bonne foi, il n'en reste pas moins sincèrement prêt à changer les choses. Inutile pour cela de suivre un quelconque mode d'emploi. Il lui suffit de rester honnête envers lui-même – ce qui n'est pas bien compliqué, pour lui.

Pas encore... Pour l'instant, j'ai pris mes marques. Mais j'aimerais bien aller dans le club de musique. Et euh... Il y a aussi ce club, là. Celui de discussion entre sorciers et magiciens.

Le club de musique, hein ? Son colocataire de chambre, William, en est le responsable. C'est un Magicien lui aussi, mais Romeo sait qu'il n'éprouve aucune haine envers les Sorciers. Sûrement serait-il ravi d'avoir une nouvelle tête dans son club. L'italien ne peut néanmoins la renseigner davantage à ce sujet. Bien qu'il ait joué du piano et du violon dans son enfance, il n'a jamais vraiment eu du talent pour la musique et je ne vous parle même pas de sa voix de canard enrhumé lorsqu'il chante. Quant au club de discussion, Romeo en a énormément entendu parler sans jamais y mettre les pieds. Un groupe de discussion, ce n'est pas vraiment fait pour lui. L'adolescent n'est absolument pas quelqu'un de loquace, il ne s'imagine donc pas tailler la bavette pendant plus d'une heure. Certes, ce serait pour la bonne cause, mais il ne se sent pas prêt à sauter le pas pour le moment, malgré son père qui ne cesse d'insister pour qu'il y assiste. De l'avis de Romeo, il faut rejoindre cette association de son plein gré seulement, et si l'on se sent capable de vraiment parler. Parce que si tout le monde se contente de s'observer dans le blanc des yeux pendant des heures, cela ne vaut pas vraiment le coup, pas vrai ?

C'est juste que... Que le fait d'être dans un endroit bourré de magicien, du jour au lendemain, c'est... Compliqué ? Mais ça évoluera, regarde, je suis en train de discuter avec toi, c'est une grande avancée.
J'imagine que … Certains Magiciens ressentent exactement la même chose que toi. Je veux dire … le croque-mitaine de l'histoire change selon les points de vue. Mes grands-parents me racontaient sans cesse que les Sorciers étaient des monstres sans cœur bien décidés à nous exterminer tous jusqu'aux derniers. Mais j'ai apprit à me faire mon propre opinion et, aujourd'hui, je ne ressens pas le moindre malaise à me trouver en présence d'un Sorcier.

Une bien longue tirade pour un garçon comme lui. Néanmoins, Romeo voudrait que Lucile comprenne, par son histoire, qu'il ne faut se fier aux vieilles histoires. Certes, les Magiciens ont maudit les Sorciers : sur cela, l'italien ne peut se défendre. Mais faut-il condamner tous les Magiciens pour autant ? Les livres d'histoire sont sincères sur un point : aucun des deux camps ne s'est montré clément envers l'autre pendant la guerre qui les a opposé. Il y a des êtres ignobles parmi les Sorciers tout autant que parmi les Magiciens. Néanmoins, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. C'est bien là l'erreur qu'ont commit les Grandes Familles lorsque, par peur, ils ont prit la décision drastique de maudire tous les Sorciers du Monde et ceux à venir. C'est ce racisme, cette xénophobie qui alimente les tensions et empêche une véritable paix durable entre les deux espèces – s'il est vraiment parmi de catégoriser les Magiciens et les Sorciers ainsi.

Dis toi que … Certains Magiciens ont tout autant peur de toi que toi tu as peur d'eux.

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