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Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz}
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 :: Le Domaine de Sainte Catherine :: Le Ventre de l'Hydre :: La Laverie
MessageSujet: Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} EmptyLun 3 Sep - 15:03

 

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Quand nos différences ne nous feront plus défault...

 
«Elle avait l'air d'un oisillon tombé du nid : vulnérable, et effrayé»

 


La laverie, elle savait où ça se trouvait. C'était surement l'endroit qu'elle avait le mieux situé, de part son importance, avec la cantine. Tant qu'elle avait de quoi laver ses fringues, et manger quelques choses, Perséphone pouvait traverser n'importe quelle situation de crise. Enfin, c'est ce qu'elle pensait. Samedi soir, bientôt la fin de cette première semaine assez... Éprouvante pour la jeune femme qui n'avait presque pas remis un pied dehors depuis une longue année. C'était de passer de l'ombre à la lumière, mais c'est ce qu'elle avait voulu. Se mettre à l'épreuve, se prouver qu'elle en était capable, et qu'elle le devait. Reprendre ses études et ne pas se laisser abattre. On ne peut pas vraiment dire qu'elle fut un modèle à suivre pour sa première semaine d'école, avec son nez toujours rivé au sol, son mutisme certain et son esquive constante de contact humain.. Mais au moins, elle était toujours vivante et en un seul morceau. Elle avait profité de ce samedi soir, soir où tous les jeunes gens se retrouvent pour sortir où faire la fête pour profiter de la laverie pour elle toute seule. Toujours dans le but d'éviter un maximum un quelconque contact qui pourrait être gênant. Elle n'avait pas entendu que deux deuxième année était dans la salle d'à coté, et qu'ils l'avaient observé rentré seule.

Le nez dans ses fringues, elle venait tout juste de finir de mettre ses quelques fringues sales de la semaine passées et se redressait après avoir ricaner, faute de Ganymède qui s'était amusée à voleter dans son élégante cascade de cheveux gris qui tombait vers le sol alors qu'elle s'était penchée pour remplir la machine. Avec le bruit des autres machines, auquel se rajoutait celui de la sienne à présent, elle n'avait encore moins entendu leur bruit de pas alors qu'ils rentraient et s'avançaient vers elle. Ils pouvaient avoir penser, à tord, qu'elle les avaient snober et qu'elle les ignorait. Ce ne fut pas le cas. Ce fut encore moins le cas quand le plus grand des deux finir par saisir cette épaule si frêle qu'était la sienne, pour la forcer à se retourner, bloquée entre eux deux et les machines, alors qu'ils la fixaient avec un subtil mélange de dégout et de colère. Elle, n'eut le temps de rien dire. Même si elle l'avait eut, aurait elle dit quelque chose? Le cœur s’emballe. Son souffle s’accélère. Ce contact ferme et brutal sur son épaule lui rappelle de mauvais souvenirs. Et c'est surement ça qui l'empêche de réagir. Elle avait l'air d'un oisillon tombé du nid : vulnérable, et effrayé.

«C'est pas malin de se balader ici un samedi soir. Surtout toute seule. Mais en même temps, tu l'es tout le temps, toute seule. C'est quoi ton soucis? Ah non je sais, t'es un sorcière, le voilà ton putain de soucis.»

Ces mots lui donnent l'effet d'une douche froide. Elle ignorait le fait qu'on pouvait lui reprocher de trainer seule et de ne pas se faire d'amis. Il aurait put lui reprocher de faire copain copain avec son rival, de trop s'approcher de sa meuf (ou de son mec?) mais là, il n'y avait pas de raisons. Mais avait il vraiment besoin d'une raison? Non. Le seul fait qu'elle soit différente de lui, de part son origine, lui suffisait. Ganymède, d'habitude caché dans les cheveux de sa maitresse, se sent d'humeur héroïque, et fonce vers le grand brun, bec en avant. Il n'a pas le temps de faire grand chose pour défendre Perséphone, car un revers de la main l’envoi un peu trop brutalement sur le sol dans un piaillement, sous le coup du choc. La grise à un mouvement de révolte, et en voulant rejoindre son oiseau pour s'assurer qu'il aille bien, elle se fait rapidement remettre à sa place par la deuxième brute qui lui attrape le poignet pour la tirer vers lui, dans un faible craquement qui fait grimacer la sorcière.

«Putain on en a pas finit avec toi ! Et si ta boule de plumes s'emmêle une nouvelle fois, je lui arrache ses putains d'ailes.»

Elle est toujours silencieuse. Son cœur bat toujours la chamade. Et le bruit incessant et assourdissant des machines ne l'aide pas à réfléchir, ni à appeler à l'aide.. Même si ce fut le silence qui régnait dans cette situation, elle n'est même pas sûre qu'elle aurait crier. Ça les énerve. Elle ne connait que trop bien ce genre de garçons. Tout ce qu'elle veux, c'est que ça s'arrête, quitte à prendre des coups, qu'ils se défoulent un bon coup puis qu'ils la laissent tranquille. Sa mâchoire se serrent et elle lève ses yeux pour les fixer tout les deux dans les yeux. D'un air de dire "J'ai connu pire" "vous pourrez pas me briser de nouveau". En seule réponse, elle reçoit une gifle, assez forte pour la faire rejoindre le sol, à coté de son oiseau. Elle retient un sanglot et récupère rapidement l'oiseau bleu entre ses mains fines pour le serrer contre elle, et se recroqueviller contre les machines.

«On va vous apprendre à venir dans notre écoles, sorcières! Tu serviras de leçons, pour les autres!»
 

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MessageSujet: Re: Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} EmptyLun 3 Sep - 23:48
Quand nos différences ne nous feront plus défaut...

Fitz était de mauvaise humeur… ça n’était pas tout à fait rare, il fallait avouer. Pour un adolescent, la chose était hélas courante. Et, en ce qui concernait son cas, le jeune Khalil avait toujours eu tendance à tomber dans des travers renfrognés, pour des raisons plus ou moins obscures. Mais la différence qui marquait la mauvaise humeur du garçon était son étonnante discrétion. Il était très difficile, pour qui ne connaissait pas le magicien, de détecter s’il était simplement songeur ou bien sur le point de gronder sur le premier qui lui ferait une remarque superflue. Menad, l’homme qui l’avait élevé, disait souvent qu’il avait tout du mulet parfois : à la fois résistant, travailleurs, mais parfois d’une obstination qui frôlait la bêtise et qui se terminait en coup de sabot.

Aussi, le jeune magicien faisait-il en sorte, en ce début de soirée, de rester à l’écart de ses camarades de classe. Il n’avait pas envie de déclencher une dispute, ou pire, une bagarre, alors qu’il venait à peine d’arriver… Car cela faisait à peine quelques semaines que Fitz avait rejoint Sainte-Catherine et, pour le moment, il avait réussi à ne provoquer aucun incident grave. Il espérait que cela se maintiendrait. Plongé dans un livre intitulé « Sorts & Enchantements, niveau 1 », il tentait de se concentrer sur ses révisions. Œil-de-Nuit, son louveteau, était couché un peu plus loin, gardant une iris dorée sur son jeune maître. Le familier savait très bien que son compagnon n’était pas serein… et qu’il ne parvenait aucunement à se concentrer sur sa lecture.

Fitz ne cessait de s’agiter. A travers la porte de sa chambre, il entendait les autres rire et chuchoter. Son agacement monta encore d’un cran. Il referma le livre avec un claquement sec. Comme s’il n’attendait que cela, Œil-de-Nuit se dressa sur ses pattes. A cette heure de la journée, il n’y aurait dû avoir pas grand monde au rez-de-chaussée… Puis, le garçon se rappela quel jour on était : samedi. Les élèves profitaient de leur seconde soirée de libre et pullulaient dans les lieux communs et jusque dans les couloirs. Pas un endroit n’était épargné par les messes basses et les jeux. Fitz se mordit la lèvre. Où se réfugier ?

Son regard brun se posa sur un tas de vêtements, soigneusement pliés au bout de son lit. Il prenait grand soin de son peu de possessions. Il se souvint qu’il n’avait pas fait de lessive depuis six jours. Pour lui, une quasi éternité. Soulagé d’avoir trouvé une occupation qui lui viderait l’esprit et l’éloignerait du boucan humain, il saisit ses tenues. Le garçon quitta le dortoir, les yeux baissés, le pas rapide, son loup sur les talons.

Il dévalait les dernières volées de marche qui conduisait à la laverie, lorsqu’un bruit qui ne devait rien aux machines lui fit dresser l’oreille. Son familier se figea lui aussi, puis se mit à gronder doucement. Fitz s’approcha prudemment de la porte.

« …pas fini avec toi ! Et si ta boule de plumes s'emmêle une nouvelle fois, je lui arrache ses putains d'ailes ! »

Le bruit caractéristique d’une gifle. Un choc sourd contre le sol. Puis, un sanglot étouffé, qui n’échappa pas à la fine oreille du Faune, malgré le fond sonore.

« On va vous apprendre à venir dans notre école, sorcière ! Tu serviras de leçon, pour les autres ! »

Le garçon n’hésita pas un quart de seconde. Il ouvrit violemment la porte. Son regard noir embrassa la scène en quelques secondes. Deux garçons, des Pégases, vu leur uniforme. C’était eux qui avaient crié. Et par terre, recroquevillée sur le sol, une jeune femme, menue, fragile, tremblant et serrant contre elle un petit oiseau bleu qui devait être son familier.

Fitz était de mauvaise humeur. Un Fitz de mauvaise humeur était désagréable. Mais un Fitz de mauvaise humeur et, surtout, un Fitz provoqué et fou de colère était éminemment dangereux, certains membres de son ancienne tribu l’avaient appris à leur dépends… Mais ces élèves l’ignoraient. Dommage.

« Qu’est-ce que tu veux t… ? »

Le magicien le saisit par le col de sa veste. Son poing vint percuter la mâchoire de sa victime. Un craquement retentit, brisant le roulement régulier des machines. L’autre garçon voulut venir en aide à son ami. Fitz se tourna vers lui, le regard déformé par la rage, les dents découvertes dans un rictus menaçant, à l’image de son loup qui, lui, se tenait entre les Pégases et la jeune fille, le poil hérissé, les crocs sortis, prêt à mordre le premier qui se rapprocherait à nouveau d’elle.

« Espèce de malade, tu joues à quoi ? On va t’apprendre ! Kev’, fais quelque chose ! » cria le garçon dont la bouche saignait, faisant signe à son ami de lancer l’assaut.

Le dénommé Kev sembla alors hésiter. Il détailla Fitz du regard. Le Faune était plus petit, mais ses muscles semblaient bien plus importants que le sien, et la sauvagerie qui faisait brûler son regard onyx était particulièrement flippante. Et puis…

« Jack, il est magicien lui, je le reconnais. C’est un Khalil. Et puis… »
« Un putain d’arabe oui ! »

Fitz le propulsa contre le mur, entraînant l’autre garçon dans le geste. Ils manquèrent de s’écraser violemment dans le tas de linge sale en attente.

- Dégagez. Vite.

Les deux adolescents eurent la sagesse d’obéir. Avant de partir, le Jack lâcha, furieux :

« On se recroisera le Faune ! »

Fitz l’ignora. Il attendit de les entendre remonter en courant les escaliers. Puis, il se pencha vers la jeune femme recroquevillée dans un coin.

- Hey. Est-ce que ça va ? Ils t’ont fait mal ? Ton familier va bien ?

ft. Perséphone Delacroix
Fitz Khalil
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MessageSujet: Re: Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} EmptyMar 4 Sep - 9:37

 

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Quand nos différences ne nous feront plus défault...

 
«Esclave de cet esprit brisé et de ce corps vulnérable»

 


Ferme les yeux. Ne pense à rien. Ne cri pas. Ne te débat pas. C'est le meilleur moyen de t'en sortir avec le moins de casse. C'était les tristes mais véridiques conseils que la grise se passait en boucle alors qu'elle avait caché son visage marqué du coup entre ses bras, Ganymède serré contre son cœur. Elle devait avoir été un être horrible dans une vie antérieur pour que les gens s'acharnent sur elle. Ou alors le méritait elle simplement dans cette vie? Même si elle voyait difficilement où est ce qu'elle avait merdé, ca restait une option tout à fait possible. Où alors encore elle avait le don de tomber sur de mauvaises personnes, au mauvais endroit et au mauvais moment... Mais visiblement, elle avait aussi, dans son malheur, la chance d'avoir un sauveur non masqué qui passait par là pour lui filer un coup de main. Où un coup de poing. Dans la mâchoire de son agresseur. Le bruit du coup arrive jusqu'à ses oreilles malgré le brouhaha incessant des machines... C'est qu'il n'avait pas du y aller de main morte.

De nouveaux, les garçons haussent la voix. Mais cette fois ils ne lui adressent pas la parole. Pour le moment, elle n'as pas encore relever la tête alors elle ignore la scène qui se déroule sous son nez. Quel dommage. Elle aurait put constater la férocité dans son regard. La colère. Et la quasi facilité avec laquelle il venait de lui coller un raclée. Tout ça s'était passé tellement vite. Assez vite pour qu'elle finisse par entendre des pas s'éloignant, et une voix, bien plus agréable, et différentes des deux brutes qui n'avaient put que lui cracher leur haine et leur venin.

«Hey. Est-ce que ça va ? Ils t’ont fait mal ? Ton familier va bien ?»

Ca y est. La petite souris se décide enfin à sortir de son trou. Doucement, Perséphone relève alors son visage et ouvre un œil, puis deux, pour observer le visage amical, encore chauffé par cette bagarre, penché vers elle. Vu la marque au niveau de sa paumette gauche, elle allait se balader avec un vilain bleu pendant une petite semaine. Elle n'aura qu'à dire qu'elle était dans les escaliers, c'était bien le moindre de ses soucis. Soudain, c'est le flot d'émotions. Remettant pied sur terre et sortant de son état second de conservation prêt à encaisser les coups, elle était désormais tiraillée entre la honte, et le soulagement. Elle avait à la fois de lui sauter au coup (même si sa timidité et sa gène sociale l'en empêcherais) et de lui hurler de s'en aller. De nouveau, elle avait parut faible aux yeux d'autres personnes que celui (ou ceux) qui l'abusaient. Et c'était quelque chose dont elle se saurait bien passé. Mais s'il ne l'avait pas trouvé là, qui sait dans quel état elle aurait fini? Surement avec bien plus qu’un hématome au visage. Ils avaient l'air particulièrement remonté contre les gens de son espèce. Elle en était venue à se demander s'il n'avaient pas finalement vécu pire qu'elle, à cause de gens de sa race? Où alors, ils avaient simplement été élevé dans cette haine constante de l'autre.

Perséphone ne se rend pas compte qu'elle fixe alors le jeune garçon de ses grands yeux couleurs banquise, sans dire un mot, alors qu'il avait gentiment prit de ses nouvelles. En le réalisant, elle détourna rapidement son regard, la gêne s'emparant de son être, alors qu'elle baissait ses yeux vers Ganymède : le petit oiseau bleu, entre ses doigts, semblait encore secoué du coup, mais se redressa dans les paumes de ses mains et étira ses ailes. Bonne nouvelle, au moins, il n'avait rien de cassé. Autant, si ce fut elle, ce n'était qu'un broutille. Mais si son oiseau avait été blessé par sa faute (même si ce ne fut qu'indirectement) elle s'en serait voulu. Beaucoup. La voix encore légèrement tremblante et serrée de sanglots qu'elle avait retenu et ravaler, la jeune femme répliqua, sans oser regarder son inconnu sauveur dans les yeux

«Ca va... Je... On a rien de cassé... Grâce à toi..»

Il fallait l'admettre. Après avoir prit quelques secondes de plus pour se remettre de ses émotions, la jeune sorcière laissa alors Ganymède s'accrocher à son épaule et s'y installer, alors qu'elle s'aidait de la machine à laver contre laquelle elle était pour se redresser et se remettre sur pied. Après avoir passer un bref coup de manche sur sa paumette et grimacer, elle retint un soupire, et finit par oser lever son joli minois vers le magicien, penaude. Ils avaient l'air d'en avoir contre lui maintenant. Quelle idée. En serrant nerveusement ses mains fines, et jouant avec ses doigts, la belle rajouta

«Tu n'aurais pas dû... Maintenant ils vont en avoir après toi aussi... A cause de moi..»

Après la honte, la culpabilité. Quoi de pire que de penser recroiser le garçon amoché par ces idiots qui auraient ramener des potes aussi stupides qu'eux pour coincer le jeune garçon, et se venger. Un nouveau frisson lui parcourt l'échine. Elle aurait bien voulu elle aussi, voler à son secours... Mais tout comme Ganymède, elle serait rapidement mis hors état de nuire d'un simple revers de sa main... Esclave de cet esprit brisé et de ce corps vulnérable. Sa petite main fine et à la couleur de marbre, contrastant avec la peau brune de son collège plus âgé, se tendit alors sous son nez, pour la lui offrir.

«Lui c'est Ganymède.. Et moi, Perséphone..»

Autant qu'il sache quel nom mettre dans son carnet de "filles que j'ai sauvé", non?
 

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MessageSujet: Re: Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} EmptyMer 5 Sep - 16:45
Quand nos différences ne nous feront plus défaut...

Son poing le faisait souffrir. C’était bien sa veine. Il avait dû se blesser en frappant l’angle de la mâchoire de Jack. C’était une erreur classique, de débutant. En même temps, cela faisait plusieurs mois que Fitz ne s’était battu. La dernière fois, le combat avait manqué de le tuer, et il fallait avouer que cela avait considérablement modéré ses ardeurs. Mais avait-il le choix dans une pareille situation ? Tant pis pour son futur bleu. Avec un soupir, il fit crisper sa main en rythme, espérant que la raideur dans ses doigts finisse par disparaître à la longue : il n’avait pas envie de se retrouver à l’infirmerie et que l’accrochage parvienne jusqu’à des oreilles adultes.

Quoique… peut-être avait-il tort, se dit-il en reportant son attention sur la jeune femme, toujours agenouillée sur le sol. Peut-être serait-ce mieux de prévenir un adulte responsable que la défiance vis-à-vis des Sorciers dépassaient le cadre psychologique au profit des atteintes physiques. Une bouffée de colère lui remonta à nouveau aux lèvres lorsqu’il se souvint du bruit de la gifle. Il avait lui-même reçu son lot de corrections. Mais même lorsque Menad lui mettait une taloche sur le derrière de la tête, lorsqu’il était donc en position de supériorité, même dans ces tapes sèches ne se trouvaient pas le quart du mépris et du dégoût de ceux qu’il avait entendu tantôt.

Il tenta de s’apaiser, avec difficultés. La jeune fille venait de redresser le visage vers lui. Son sang s’embrasa à nouveau : sur sa joue, s’étalait le début d’un hématome. Ces déchets n’y étaient pas allés de main morte. Lui, dont l’éducation le poussait à protéger les femmes au péril de sa propre vie et qui appartenait à un peuple, où, depuis des siècles, les épouses pouvaient réclamer vengeance lorsque leur mari les maltraitait, pouvait difficilement tolérer une telle infâmie. Il nota dans un coin de son esprit les prénoms des deux garçons : la prochaine fois qu’il les recroiserait, il provoquerait un duel en bonne et due forme…

Mais son élan de haine fut perturbé par le regard fixe que la Phénix posait sur lui. Brutalement, il perdit tout aspect de férocité et se mit à rougir violemment. Il avait oublié à quel point il pouvait être mal à l’aise en compagnie féminine. Cela était sujet à de nombreuses plaisanteries au sein de la tribu. Fitz était souvent incapable de soutenir le regard d’un membre du sexe opposé. Surtout si le membre en question était joli. C’était ici le cas. Avec son visage aux traits délicats, la clarté de ses yeux et le gris velours de ses cheveux, la jeune sorcière qu’il venait de secourir avait de quoi susciter l’admiration… ou la haine, car la beauté n’est pas toujours synonyme de tranquillité, preuve en était aujourd’hui. Il pesta silencieusement contre les egos de mâle surdimensionnés qui ne peuvent s’empêcher de rabaisser ce qui les dépasse.

Puis, la sorcière prit la parole, d’une voix maladroite. Elle le rassura en évoquant son absence de fractures. Ah, parce que ce commentaire était censé le rassurer ? Il en fut perplexe : pour elle, le pire n’était atteint qu’à la fêlure d’un os ? Bon sang, mais qui avait appris à cette fille comment se défendre ? Il s’épargna une remarque qui aurait été désobligeante, jetant juste un œil au familier bleu de son interlocutrice :  l’oiseau avait les plumes en vrac, mais il tenait debout. Absorbé par cette observation – il aimait trop les animaux pour ignorer un tel spécimen – il ne vit pas tout de suite qu’elle tentait de se relever. Il n’eut pas le temps de lui tendre une main secourable et au loin, il entendit son ancien mentor le morigéner sur le comportement exemplaire qu’il se devait de tenir avec une femme. Son manque de galanterie le fit rougir.

La suite des mots de la jeune femme l’empourpra davantage. A la fois parce qu’il était gêné d’être considéré comme un « sauveur » alors qu’il n’avait agi qu’en être humain décent, mais aussi parce que l’idée qu’elle s’inquiète pour lui, lui déplaisait : Fitz avait sa fierté et s’il n’avait veillé à fermer la bouche, il aurait balancé que c’était ces deux-là qui devraient s’inquiéter de ce qu’il pourrait avoir après eux… Mais il se tut, la laissant reprendre ses esprits d’abord.

Une main pâle et fine s’approcha de lui. Il eut le réflexe de la prendre et de poser respectueusement le front sur son dos tiède, dans un signe tribal que l’on réservait à une dame de haute naissance.

« Lui c'est Ganymède. Et moi, Perséphone... »

Les deux noms auraient pu attiser sa curiosité, s’il avait été plus au fait de mythologie grecque. AU lieu de cela, il se promit de graver ces deux noms durablement dans un coin de sa tête – il avait toujours un peu de mal avec les prénoms européens. Puis, se rappelant à sa politesse, il inclina la tête et se présenta à son tour.

- Enchanté de vous connaître, tous les deux. Je suis Fitz. Fitz Khalil. Et le petit louveteau que tu vois là, c’est Œil-de-Nuit…
- Je ne suis petit que parce que tu l’es, ronchonna le loup en se léchant la patte.
- Je ne suis pas…

Fitz s’interrompit, rouge de honte. Il s’oubliait à nouveau devant une dame. Il concentra ses yeux bruns sur les perles grises de sa vis-à-vis.

- Combien sont-ils ici à battre les autres sous prétexte qu’ils sont Sorciers ? C’était la première fois ? Ou bien… ?

Il était dans son habitude de récolter les informations, vestige d’une enfance de coursier ayant besoin de tout indice lui permettant de survivre. Afelan aurait été fier de l’esprit clair et pragmatique de son ancien apprenti.

- Veux-tu aller à l’infirmerie ? Si tu gardes ce bleu en l’état, tu risques d’avoir du mal à manger demain matin.

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MessageSujet: Re: Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} EmptyJeu 6 Sep - 9:33

 

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«Elle avait l'air d'un oisillon tombé du nid : vulnérable, et effrayé»

 


Fitz, et Oeil de nuit. Perséphone retenait ces deux noms qu'elle venait gravé dans un coin de sa mémoire. Alors qu'ils avaient échanger brièvement une petite joute verbale, la petite souris avait simplement esquissé un sourire amusée, une scène qui lui plaisait bien plus que de voir ces deux garçons devant elle. L'atmosphère s'était adoucit, et  elle avait prit le temps de se remettre de ses émotions, bien que son ventre gargouillait encore, et que sa joue la tiraillait. En soit donc, pas grand chose de grave. La question qui sort des lèvres foncées de son interlocuteur la fait se tourner vers lui. Visiblement, il n'était pas un senior ici non plus. En réalité, en jetant un coup d'oeil à son uniforme, elle se rappelait que c'était celui des premières années. Logique qu'il lui pose alors cette question en pensant qu'elle était aussi informée qu'une troisième.. Mais non. D'un air désolée, la jeune femme glissa une mèche grise derrière son oreille et répliqua

«Je n'en sais rien... J'ai intégrée l'école il y a maintenant une semaine.. Deux peut être? Mais je doute que je sois la première.. Ou la dernière.»

Dans un soupire, la belle baisse un instant ses yeux, mais elle est sortie de ses sombres pensées par la voix de Fitz qui résonne de nouveau, et lui conseille d'aller à l'infirmerie. Hors de questions. Depuis cette époque, elle avait en horreur les médecins et les infirmières sous les mains desquels elle avait du passer pour soigner les sévices qu'elle avait subit. Elle avait refuser jusqu'au psychologue, ayant l'impression comme beaucoup de malades, de ne pas le mérité. Et puis parler de ses malheurs à un type qui n'écoute juste pour recevoir son joli chèque doré derrière... Très peu pour elle. Elle préférait faire comme elle avait toujours fait : garder pour elle, et emmagasiné. Sa main se porte alors à son hématome et grimace légèrement quand elle constate la douleur que celui ci provoque si elle appuie un peu trop dessus. Elle secoue doucement la tête

«Pas l'infirmerie.. C'est bon.. Je passerais en cuisine pour attraper une poche de glace, ca fera l'affaire.»

De quoi limite les dégâts. De toute façon, le mal était déjà fait. Alors qu'elle jetait un œil rapide à Ganymède qui venait se frotter dans son cou, pour évacuer l'adrénaline du moment passé, il s'envola pour venir se perdre un instant dans les boucles brunes de leur sauveur. Au bruit de ses piaillements, cette chevelure à l'air de lui plaire et il pourrait s'y faire un nid, c'était bien plus agréable que la cascade de cheveux lisses qu'avait sa maitresse, lui qui adorait se blottir dans ses cheveux. Bref, il remue joyeusement dans cette armée de boucles, c'est sa manière à lui de remercier le magicien de les avoir sortit tout les deux de cette mauvaise passe. Perséphone rougit légèrement en voyant son oiseau prendre ses aises alors qu'elle souffle un

«Gany laisse le tranquille! Tu peux lui dire merci mais perd cette habitude de venir déranger les gens comme ça!»

Elle esquisse un adorable sourire désolé alors qu'elle tapote son épaule, pour laisser l'oiseau revenir s'y poser avec moins d’enthousiasme, comme boudeur... Bon, le cycle de la machine était lancé, elle en avait pour une bonne heure.. Peut être devrait elle aller chercher de la glace de suite? Mais ca voudrait dire soit filer comme une voleuse alors qu'il venait de lui secourir les miches... Soit lui demander de l'accompagner? Hors de questions. Elle était encore beaucoup trop sobre pour ça. elle abandonna en premier lieu cette idée alors qu'en sentant son cœur s'emballer pour très peu de raisons, comme d'habitude, elle se baissa pour ramasser son sac à main, fouiller dedans en tournant timidement le dos à Fitz. Elle y trouva ce qu'elle cherchait, attrapant sa boite d'anti dépresseurs et en avalant rapidement deux avant de refermer la boite. Peut être que dans 10 minutes, elle sera capable d'avoir une conversation correcte.. Pauvre faune, il était décidément pas tomber sur la perle rare..


 

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MessageSujet: Re: Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} EmptyVen 7 Sep - 14:04
Quand nos différences ne nous feront plus défaut...

Fitz n’aimait pas ça. Pas ça du tout. Décidemment, s’il avait cru que Sainte-Catherine lui permettrait de ne plus s’impliquer dans de petites guéguerres de clans… il s’était bien trompé. Et en plus, le destin venait sans doute de le mettre en plein milieu d’un conflit entre sorciers et magiciens qui était tout à fait prêt à dégénérer. Il en aurait soupiré mille fois. Lorsqu’il avait quitté le Sahara, c’était justement à cause d’une lutte de pouvoir de ce genre. Une partie de la tribu désirait le voir prendre la succession de son oncle, en tant que chef de clan. Elle estimait qu’en tant que fils de la première fille, même bâtard, il était plus légitime à diriger que son cousin. Le fait qu’il soit réputé comme plus puissant et plus fort lui avait fait gagner des points… si l’on pouvait vraiment parler de « gagner ». Au final, cela s’était terminé dans un duel presque mortel pour les deux garçons. Et désormais, son oncle l’avait envoyé ici… faute de pouvoir l’écarter ou l’assassiner sans doute, car la chose aurait été très mal prise par beaucoup.

Le jeune homme avait donc l’habitude des conflits… tout en ne comprenant décidément pas quel était le problème persistant entre sorciers et magiciens. Certes, il faisait partie de l’une des familles les plus puissantes et réputées d’Afrique du Nord, et les Khalil faisait orgueil de la pureté de leur sang et de leur magie. Il savait que son oncle et ses cousins haïssaient les sorciers. Ils n’avaient pas bonne réputation, même dans le Sahara. Lui aussi, par influence, aurait dû les mépriser. Mais ce n’était pas le cas. Il avait trop connu lui-même l’exclusion pour l’appliquer à d’autres, dont le seul défaut était le type de sang qui coulait dans leurs veines… tout comme lui : bâtard, c’était dans son sang. En outre, à maintes reprises, des rumeurs d’enfants avaient accusé son père d’être un sorcier… Chose invérifiable bien sûr et très certainement fausse, mais source de bien des insultes envers lui. Sa proximité avec les chiens du clan lui avait aussi donné une réputation de Mage des Bêtes, une tare presque aussi grande que celle d’être Sorcier chez les Khalil. On disait que ces magiciens avaient le don de se changer en animaux sauvages, gorgés de sang et de stupre… et que les loups et les chacals leur obéissait.

Heureusement que nul ne savait là-bas à quoi ressemblait le petit familier de Fitz… Sa réputation en aurait pris un grand coup, aussi désastreuse soit-elle déjà. Enfin bref. Le résultat était que, pour lui, magicien de son état, ne comprenait absolument pas le comportement de certains de ses semblables envers les sorciers. D’accord, il comprenait que des siècles de légendes noires et d’incompréhension mutuelle ne puissent pas disparaître comme ça mais, tout de même ! De là à gifler une fille aussi timide et fragile ! Il y avait un sacré pas.

Son explication, comme quoi elle ignorait l’ampleur des affrontements, hérissa le poil du jeune homme. Il n’aimait pas manquer d’informations. Il faudrait qu’il mène une enquête rapide. Peut-être que Lydie, l’une de ses seules amies de sa classe, saurait l’aiguiller sur la véritable situation ? Il fut surpris d’apprendre qu’une troisième année puisse intégrer l’école ainsi, mais ne fit pas de commentaires : lui-même avait manqué la rentrée scolaire.

Il fronça les sourcils quand elle refusa l’infirmerie. Son intuition était bonne, cette fille n’avait pas conscience de la gravité de ce qu’on lui avait fait subir. Il hésita à insister, mais il se rappela que lui-même détestait profondément qu’on se mêle de ses blessures après une défaite, alors il se tut et hocha simplement la tête.

Un piaillement interrompit le fil de sa réflexion. Le petit cardinal azur venait de foncer vers lui… et de se nicher dans le haut de sa lourde chevelure.

« Gany laisse le tranquille ! Tu peux lui dire merci mais perd cette habitude de venir déranger les gens comme ça ! »

Le familier revint vers sa maîtresse en boudant. Fitz sourit, amusé. Il se gratta l’arrière du crâne, adressant à l’oiseau un sourire rassurant. Œil-de-Nuit grogna : le louveteau était toujours un peu jaloux et il n’aimait pas que son frère d’âme se montre conciliant avec un autre que lui. Fitz lui jeta un regard d’avertissement : il n’allait quand même pas faire peur à ces deux-là alors qu’il venait de les protéger ? Le louveteau ronchonna entre ses crocs mais cessa. Le jeune touareg se tourna vers son interlocutrice.

- Il n’y a pas de mal. D’habitude, les oiseaux ne m’aiment pas beaucoup. Mon maître disait que j’étais beaucoup trop curieux et trop… sang-chaud pour les manier. S’il a besoin de trouver un nid pour le réconforter, je veux bien faire perchoir temporairement.

Du temps que le familier ne décidait pas de mettre ses œufs dans ses boucles, cela devrait aller… Il observa Perséphone : tiens… elle venait d’avaler des comprimés ? Son inquiétude monta d’un cran : était-elle malade ? Il aurait été inélégant de poser la question. Mais cette information fut soigneusement classée : une fois qu’il aurait retrouvé Jack et Kevin, il allait leur faire passer l’envie de s’en prendre à bien plus fragile qu’eux…

Il désigna à nouveau l’hématome de la jeune fille.

- Je vais t’accompagner aux cuisines. Le cuistot me connaît un peu, je lui ai déjà donné un coup de main avec ses réserves. Il n’est pas très… sympa, mais il ne devrait pas faire d’histoire s’il est là. Et tu auras besoin d’aide pour trouver une poche, il range très bizarrement.

Il invita la Phénix à le suivre. Ils se dirigèrent ainsi vers les cuisines du château.

[HRP : Peut-être qu’on devrait lancer un nouveau sujet là-bas ? Comme tu le sens ^^]

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Fitz Khalil
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MessageSujet: Re: Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} EmptySam 8 Sep - 11:46

 

Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} Tumblr_oyuqfbjNb61ww81r3o1_540


 
Quand nos différences ne nous feront plus défault...

 
«Elle avait l'air d'un oisillon tombé du nid : vulnérable, et effrayé»

 


L'accompagner en cuisine? Décidément, elle n'était vraiment pas habituée à tant d'attention de la part d'autrui, a part venant de sa bien aimée mère, évidemment.. Mais, ca n'avait rien a voir après tout non? Fitz lui, ne la connaissait ni d'Eve ni d'Adam, il ne lui devait rien, et pourtant il ne cessait de se montrer bienveillant envers elle. Pendant plusieurs secondes, la sorcière l'avait fixé de ses grands yeux clairs, silencieuse, son regard trahissant à la fois de la surprise, de la gène, et de l'incompréhension. C'est quand il s'était levé, que la belle était sortie de ses pensées maladroitement alors qu'elle suivait ses pas. Ganymède toujours perché sur son épaule, blottie dans le cou frêle de sa maitresse, les deux étudiants remontèrent alors pour rejoindre le ventre de l'hybride. En cette soirée précédant une journée de repos, il était un peu plus bondé que d'habitude. Quelques groupes sont ici et là, à papoter, un couple étant même caché dans un coin pour se faire des mamours. Perséphone laissa ses yeux se balader un instant puis regarder rapidement le sol, comme à son habitude, portant sa main à sa joue pour dissimuler la marque rouge ornant son joli minois. Derrière Fitz, il ne manquait plus que des rumeurs s'étendent et qu'il porte le chapeau à la place des deux brutes épaisses qui lui avaient infligé ça.

Alors qu'ils prennent le chemin des cuisines, Perséphone garde la tête baissée, et hésite un instant, avant de finir par poser sa main fine dans le creux du dos du garçon qu'elle continuait de suivre, pour le pousser légèrement, l'incitant à presser le pas. Si on peut appeler ça pousser. C'était plutôt comme une présence à peine décelable. Elle n'aurait jamais oser faire plus. Elle a l'air déjà assez gênée de paraitre ainsi, alors qu'un groupe de dernière années observe ce drôle de duo en échangeant quelques messes basses et des sourires qui en disaient long. Après quelques minutes supplémentaires de marche, et après être passé à coté du hall, les deux jeunes gens pénètrent dans la cuisine, sombre et silencieuse. Si Fitz connaissait apparemment le cuisiner, Perséphone connaissait bien la cuisine : Il lui arrivait de ne pas manger pour ne pas se retrouver parmi cette foule, et d'attendre la nuit pour prendre quelques trucs à manger histoire de ne pas avoir trop faim et finir avec la peau sur les os. Un 'clic' se fait donc entendre, et laisse les lumières éclairer la pièce. La jeune sorcière se tourne alors doucement vers le magicien en baissant de nouveau sa main, plus besoin de cacher cette vilaine marque avec lui

«Je te laisse.. Me trouver une poche de glace alors. Elle marque une pause, timide, alors qu'elle s'approche d'une des tables de travail pour y grimper et s'y assoir. Et.. Merci.. Encore.»

Elle ne sait pas quoi dire, ni penser. Avant, tout ça lui paraissait tellement naturel. Elle avait des amis, passait ses soirées hors de chez elle. Tout avait prit fin tellement vite et brutalement. Maintenant, elle se coupait des autres toute seule, et se refusait toute possibilité d'amitié, ou d'amour, de peur de subir de nouveau le rejet. Un instant, elle glissait une mèche grise derrière son oreille, laissant Ganymède piailler doucement comme pour la rassurer. Il était bien le seul a qui elle pouvait se confier. Même si c'était encore une relation différente qu'avec un être humain. La jolie sorcière esquissa un sourire et posait ses yeux sur son oiseau pour lui offrir une légère grattouille sur le haut de son petit crâne bleu. Finalement, elle posa ses grands yeux couleur banquise sur Fitz, pour l'observer faire, et l'attendre docilement, perchée sur la table où elle ne touchait même pas terre.
 

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MessageSujet: Re: Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} Quand nos différences ne nous feront plus défault ... {PV Fitz} EmptyLun 10 Sep - 23:46
Quand nos différences ne nous feront plus défaut...

Fitz aurait aimé se sentir moins mal à l’aise. Mais cela était difficile. D’abord, Perséphone était une fille. Et il n’avait décidément pas l’habitude de fréquenter les filles. Même après quelques semaines de cours dans des classes mixtes, il avait toujours des difficultés à se montrer nonchalant avec elles. Cela n’aurait pas dû, certes, car les femmes étaient un pivot de la société touareg, celles qui possédaient la tente, celles qui guidaient leurs fils et leurs filles dans leurs premiers pas sur le sable. Il y en avait beaucoup dans la tribu et aussi quelques filles de son âge. Mais du fait de sa position particulière, à nouveau, il avait été soigneusement tenu à l’écart : les femmes le jaugeaient avec inquiétude, lui qui avait tué sa mère à la naissance, et les filles regardaient avec curiosité mais surtout prétention lorsqu’elles remarquaient sa peau un peu trop sombre pour un Marcheur du Désert et qu’elles entendaient son nom de bâtard.

Bref, le jeune homme n’était pas habitué à fréquenter une fille de son âge – et même un peu plus âgée. Certes, Menad, dans sa prévoyance bourrue, l’avait mis en garde sur ce qui fallait et ce qui ne fallait jamais faire : toujours rester courtois, se présenter sous son meilleur jour, ne pas poser de questions indiscrètes, ne pas les prendre de haut, les aider toujours lorsqu’elles en ont le besoin, honorer leur pouvoir, ne jamais se laisser aller à des gestes équivoques sans invitation, ne jamais courtiser une femme mariée,… Bon sang, est-ce qu’elle l’était mariée ? Elle en avait l’âge ! Il sentit son sang se glacer dans ses veines…. Avant de se reprendre rapidement : allons donc, de toute façon il ne s’agissait pas d’une cour, mais d’un simple secours. Il l’avait défendue et il veillait à ce qu’elle se soigne, c’était tout. Si la jeune femme était mariée ou fiancée, l’homme devrait remercier Fitz… normalement. Il avait du mal avec le mode de pensée individualiste des occidentaux.

Ils marchaient dans le ventre de l’hydre, le louveteau de Fitz derrière eux. Le jeune magicien marchait d’un pas relativement lent car il ne voulait pas distancer sa camarade – il savait que sa foulée était parfois trop rapide qu’elle lui attirait stupéfactions ou moqueries. Il soutenait le regard de chaque curieux qui les observait un peu trop : ce n’était pas le moment de le chercher, il serait prêt à se battre à nouveau et tant pis pour l’image.

Heureusement, on les laissa tranquille. Fitz sentit Perséphone derrière lui, le pousser légèrement. Ah. Il n’était pas le seul à avoir remarqué ces regards indiscrets. Sa fierté lui aurait dicté de prendre son temps afin de bien faire comprendre à leur public qu’il n’allait certainement pas se faire petit devant eux… mais il comprit que la sorcière n’était pas dans ces dispositions d’esprit. Il accéléra le pas.

Lorsqu’ils entrèrent dans la cuisine, la lumière des néons fit grimacer le garçon : ouais… cette lumière non plus il ne s’y faisait pas. Il ne remarqua donc pas la main que retirait Perséphone de sa joue. Il l’entendit juste parler de la poche de glace et le remercier encore. Il rougit furieusement. Ses yeux bruns se tournèrent vers la Phénix : elle était perchée sur un plan de travail, les jambes dans le vide. Il fut surpris de la redécouvrir aussi fragile. Bon sang, il y avait plein de nourritures, comment pouvait-on être aussi mince, aussi pâle… ? Bon pâle, il comprenait, il n’y avait vraiment pas assez de Soleil dans ce coin. Il bafouilla quelque chose en réponse à sa remarque :

- C’est normal. On ne laisse pas quelqu’un se faire tabasser sans rien faire… sinon, on n’est qu’un lâche doublé d’un …sans-cœur.

Il ne connaissait pas la traduction exacte. Tant pis. Il se mit à chercher la poche de glace. Tout en ouvrant l’un des congélateurs, il se demanda s’il n’avait pas semblé prétentieux avec cette phrase… Il ne s’estimait pas lui-même particulièrement courageux. Il avait simplement réagi dans l’instant et, s’il était vraiment honnête avec lui-même, il avait aussi cherché à se battre pour trouver un exutoire à sa colère. Quant à l’aider, il n’avait pas vraiment le choix : il n’avait pas envie qu’elle retombe sur les deux déchets de tout à l’heure. Il saisit quelques glaçons qu’il posa sur un plan de travail propre. Puis, il alla chercher dans les placards une poche adéquate. Il entendit Ganymède piailler.

- Je ne connais pas cette race d’oiseau je crois. D’où vient-il ?

Oui, il tentait de faire la conversation, ce qui était rarissime. Mais cette jeune fille l’inquiétait, il avait peur de la voir se briser à n’importe quel moment. La distraire du malheur qui semblait abaisser ses frêles épaules lui semblait vital.

Attendant la réponse, il ouvrit un placard et tomba enfin sur la poche convoitée. En la soulevant, il trouva une tablette de chocolat au lait cachée dessous. Typiquement Olaf : cacher les friandises dans des endroits improbables. Le garçon hésita… il n’aimait pas prendre les choses sans permission. Mais ça n’était pas pour lui. Et il se débrouillerait pour remplacer cette tablette de sa poche s’il le fallait. Il la prit donc.

Il prépara la poche, y glissa les glaçons et la tendit à la jeune fille. Puis, il ouvrit la tablette, coupa un gros morceau et le posa à côté d’elle.

- Tiens. Il paraît que c’est réc…récan... réconfortant.




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