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Gentle as a Hurricane • Sheikha
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MessageSujet: Gentle as a Hurricane • Sheikha Gentle as a Hurricane • Sheikha EmptyMer 26 Sep - 21:00
Al Nuaimi Sheikha
ft. Nima de Ross Tran.

• Âge : 26 ans.

• Espèce : Magicienne.

• Nationalité : Dubaiote.

• Situation familiale : Enfant unique.

• Groupe : Cerbère - Professeur de Sortilèges pour les Magiciens.

• Familier : Saâd, un jeune furet de feu.

• Objet Magique : N'ayant pas besoin d'un objet magique en particulier pour user de sa magie, Sheikha en possède trois. Il s'agit de longues capes traditionnelles à col haut, semblables à des manteaux. Richement brodées de fils en crin de licorne sur les épaules et dans le dos, elles sont décorées aux armoiries de sa famille.
La première, noire, lui vient de son père. Elle est le symbole d'un héritier Al Nuaimi, la représentation de son implication au sein des Grandes Familles, de sa sagesse et de son pouvoir. La deuxième, blanche, lui vient de sa mère. Elle représente la foi, la dignité et la protection. La dernière enfin, rouge, est communément offerte à tout enfant Magicien dans son pays. Elle représente sa propre histoire à écrire, son individualité et ses combats futurs.


Caractère

« Cher [insérer nom à rallonge ici],

Bien que votre proposition soit flatteuse, nous ne pouvons répondre par la positive à celle-ci. Votre fils représente un excellent parti et nous sommes flattés que vous ayez daigné vous pencher sur le cas de notre fille, Sheikha bin Khalid Al Nuaimi, pour l'envisager comme une épouse convenable pour lui cependant, nous sommes dans le regret de devoir vous offrir notre refus quant à cette proposition. Nos familles se côtoyant depuis de longues années, nous osons espérer que cela ne changera rien aux rapports professionnels que nous espérons continuer d'entretenir avec vous à l'avenir.

Sincères amitiés,

Sheikh Khalid bin Zayed Al Nuaimi. »


Soupirant doucement, je reposai la lettre sur le tas qui me faisais face. Toutes frappées de la signature de mon père, elles étaient des dizaines à s'être entassées ici, dans l'attente que quelqu'un – le Créateur me damne si je savais qui cette pauvre âme en peine pouvait bien être – ne les envoient aux quatre coins des émirats. Je n'allais donc pas être mariée immédiatement, il fallait croire.

Avant que vous ne risquiez de commencer à vous larmoyer sur mon sort en découvrant que je ne suis pas maîtresse de mon futur amoureux, laissez-moi vous arrêter tout de suite. N'allez pas croire que je sois sotte : je ne suis pas de celles qui se morfondent du souhait de leurs parents de leur choisir l'époux adéquat. Depuis des générations, notre famille a religieusement suivi cette tradition et d'autant que je ne puisse en constater, cela nous a toujours été particulièrement profitable.
L'amour a toujours représenté pour moi une frugalité abstraite dont l'intérêt me semble plus que limité face au poids de l'honneur et de la pérennité de notre rang. L'amour, c'est une perte de temps, d'argent et de moyens, une fâcheuse distraction. Si j'avais passé mon temps à courir après l'amour plutôt qu'à fortifier les bases solides de mon éducation et m'épanouir dans l'exploration des secrets de la Magie, jamais je n'aurais pu attiser l'intérêt de tant de prétendants de bonne famille.

L'Amour n'apporte pas le Savoir.
L'inverse, en revanche, représente au moins une potentialité.

Alors de voir ces lettres agglutinées devant moi n'aurait pu me faire le moindre effet, et cela même si l'une d'entre elle avait été accompagnée d'un potentiel contrat de mariage.

- Ça ne te manque pas, parfois ?

Déjà physiquement perché sur mon épaule depuis plusieurs minutes, Saâd venait apparemment de prendre le loisir de s'inviter dans mon esprit, le regard fixé sur ces papiers dont il peinait à comprendre l'intérêt. À l'entendre, je ris, ne pouvant m'empêcher de le rassurer au moyen d'une caresse derrière les oreilles.

- Avec toi à mes côtés, pas de risques.

Mon familier avait cela d'adorable qu'il se souciait de mon bien-être, et cela même si je ne le lui avais jamais demandé. D'autant que je ne m'en souvienne, il avait toujours été comme cela, attentionné et soucieux de m'offrir en tout temps de son amitié inconditionnelle. Paraissait-il qu'il faisait cela pour combler mon déficit dans ces domaines-là mais si l'on me demandait mon avis à ce sujet, je dirais simplement qu'il ne s'est jamais donné la peine de mûrir avec moi, tout simplement.

Ah, mon précieux Saâd...

C'est amusant mais je me souviens encore chaque détail de notre première rencontre, qui remonte à présent à plus d'une dizaine d'années. Au moment de son changement de forme au contact de mes doigts, il avait immédiatement pris celle d'un furet de feu, créature fantastique dont ma nourrice m'avait conté les plus belles légendes durant mon enfance. Fidèle à la réputation de ces histoires, il s'était révélé aussi curieux que la jeune Magicienne que je pouvais être à l'époque, son petit nez toujours pointé dans la direction de l'inconnu et de ce qu'il considérait comme la probabilité d'une belle aventure.
Nous étions alors inséparables, deux faces identiques d'une même pièce. Lui et moi, nous aimions toujours chercher plus loin, aller plus haut, questionner plus profondément tout ce qui s'imposait à nous. Son nom, nous l'avions choisi ensemble, pour sa signification ô combien adaptée à ce que ce petit être de chance et de joie représentait dans ma vie. Nous y faisions honneur à chaque occasion présentée, nos rires et nos enjambées résonnant toujours à l'unisson dans les grands couloirs du palais familial.

Et puis un jour, nos chemins – au lieu de rester mêlés – devinrent parallèles.

Saâd resta lui-même : tout de chance, de joie et de curiosité animé. Il faisait honneur à son nom, tout comme je commençais à tâcher de faire honneur au mien.
Sheikha Al Nuaimi. La fille d'un sage, voilà ce que mon nom voulait dire. Alors la fille d'un sage je me suis évertuée petit à petit à devenir. Quelque chose que je savais que mon familier ne serait jamais en mesure de comprendre, lui qui ne parviendrait pas à se détacher de l'éternel enfant qu'il avait toujours été – un point sur lequel j'aurais préféré avoir tort, mais pour lequel il me donna raison au fil des années.

- Mademoiselle Al Nuaimi, votre père vous demande.

L'arrivée dans la pièce du porteur de ces mots me tira de mes réflexions, tandis que je levais les yeux vers la porte derrière lui qu'il me pointait du doigt. D'eux-mêmes, mes sourcils se froncèrent légèrement avant que je ne force leur détente, tout en me redressant lentement du fauteuil sur lequel j'étais restée jusqu'alors.
Quittant souplement mes épaules pour rejoindre le sol, Saâd échangea un bref regard avec moi, me laissant comprendre qu'il avait déjà interprété les paroles de cet homme de la même manière que moi. Que mon père en vienne à faire appel à moi en personne était une chose si rare qu'elle ne pouvait y avoir qu'une seule raison : les Sorciers.

Depuis l'annonce de l'ouverture de la prestigieuse école d'Hortensia à leurs ignobles rejetons, ces sales engeances du Destructeur se faisaient de plus en plus actives dans nos contrées. Peut-être la richesse des émirats était-elle la chose qu'ils convoitaient, peut-être y visaient-ils cette fois l'attaque des Grandes Familles qui y résidaient, ou peut-être encore était-il à nouveau question de leur ridicule soulèvement pour l'égalité qu'ils invoquaient pour justifier les raids qu'ils lançaient depuis quelques temps contre les familles de Magiciens les moins aptes à se protéger.
Quelle que pouvait bien être la raison de leur activité en tout cas, ils représentaient un réel danger pour notre communauté. C'est pourquoi je me devais de répondre à mon devoir en tant que Protectrice et en cela, rapidement me plier à la convocation de mon père.

Ce fut donc sans la moindre hésitation que je me dirigeai vers la porte qu'on me montrait, suivie de près par mon familier : qu'on fasse appel à moi à ce sujet ou à un autre, je n'allais pas risquer de m'attirer les foudres de mon père en le faisant attendre. Et s'il s'agissait réellement d'un nouveau problème relatif aux enfants du Destructeur, j'allais me faire une joie d'y remédier de la manière qu'on jugerait appropriée pour moi d'employer.

Saâd risquait de ne pas apprécier ce vers quoi nous étions en train de nous engager, j'étais prête à y mettre ma main à couper.

Physique

Une foule sévère, fronçant les sourcils à la vue de la silhouette élancée ayant fait son apparition dans l'encadrement d'une porte. Plusieurs têtes se retournant, au passage de celle-ci. Puis, le flottement dans l'air de chuchotements éparses.

« Elle n'a que son joli visage pour elle. »
« Et encore, m'est avis que son ego la rend laide. »


Combien de fois n'ai-je pas entendu ces mots ? Combien de fois ces murmures ne se sont-ils pas élevés sur mon passage alors que je foulais les pavés de la capitale ? Combien de fois n'a-t-on pas grimacé à ma vision en croyant que je ne voyais rien ?

Mais leur avis n'aurait pu moins m'importer.

Dans cette pièce, pleine à craquer d'éminents Magiciens venus des quatre coins des Emirats pour discuter des attaques problématiques qui nous avaient touchés ces derniers temps, je me savais observée.
Parmi eux, ma place semblait injustifiée à quiconque ne me connaissait pas déjà de réputation et pour les autres, la plupart n'étaient toujours pas convaincus de ma légitimité à prendre part à cette discussion. J'étais une grande Magicienne, sur cela ils semblaient tous bien vouloir s'accorder, mais je pouvais bien faire mes preuves mille fois sur le terrain que leur avis ne risquait pas de changer à mon propos : je n'avais pas mon mot à dire ici.

Honnêtement, je n'étais pas en droit de leur en vouloir. Si j'avais été à leur place, moi non plus n'aurais pas apprécié de voir une femme aussi jeune que moi – et toujours pas mariée, de surcroît – oser s'imposer comme je le faisais. Je ne me laissais pas marcher dessus et pire, je n'avais pas peur de justifier mes opinions pour convaincre d'autres plus âgés que moi que j'avais la réponse à leurs problèmes.

Dans une société patriarcale qui plaçait mon sexe comme étant faible, d'aucuns auraient pu dire que je poussais l'abus un peu trop loin.

J'aurais eu du mal à me décider sur ce que pouvait bien m'inspirer cette situation. La dualité qui s'entrechoquait dans les esprits conservateurs de ces Magiciens faisait que tout ce dont on pouvait bien faire éloge à mon propos était exactement ce que l'on me reprochait tout à coup, dès lors que je m'immisçais dans ce genre de réunions.

L'absence d'un voile sur le sommet de ma tête – pourtant parfaitement correct dans ma situation – passait pour un majeur levé au monde ; le cercle tracé sur mon front, pour un rappel déplacé de ma situation maritale. Les longs cheveux blancs hérités de ma mère que je laissais tomber en cascade sur mes fines épaules apparaissaient pour eux comme une forme d'irrespect, une arrogance qu'ils jugeaient mal avisée.
La taille fine qu'ils me vantaient auprès de mon père lorsqu'ils cherchaient à me marier à leurs fils, soudain devenait une tare lorsque nous nous tenions ici. La poitrine qui se dessinait sous mes vêtements n'était plus une forme avantageuse de mon corps, mais plutôt une distraction peu fortuite qui faisait perdre toute crédibilité au moindre mot que je pouvais bien prononcer.

Mais cela ne m'empêcherait pas de m'exprimer.

Peut-être n'étais-je effectivement qu'un petit bout de femme à leurs yeux, culminant pourtant au-delà du mètre soixante-cinq. Peut-être l'épais trait de khôl soulignant mes iris gelées, mes sourcils tracés au fusain et mes longs cils courbés n'avaient-ils pas leur place aux côtés des regards froids, noirs et ridés de ces hommes. Peut-être la finesse de mes traits leur apparaissait-elle comme une faiblesse d'esprit, la preuve d'un soit-disant manque de conviction, d'une douceur féminine qui pourtant ne m'était pas propre.
Peut-être ma peau hâlée n'était-elle pas considérée de la même manière que la leur, que mes traits aussi typés que les leurs devenaient étrangers dès lors que le moindre soin échappait à mes lèvres courbées.

Lorsque je pris la parole cependant, je ne laissai rien de tout cela dicter la conduite que j'aurais mieux fait d'adopter à leurs yeux. Je n'hésitai pas à leur rappeler le poids des armoiries qui habillaient mes épaules, la valeur que celles-ci apportaient à mon discours.

En tant qu'Al Nuaimi, en tant que femme, j'étais incapable de ne pas au moins me battre pour qu'on daigne m'entendre.

Familier


Gentle as a Hurricane • Sheikha ZI9vqYz

A votre propos

• PUF : #Lexou
• Âge : 24 ans.
• Comment avez-vous connu le forum ? : *tousse*
• Un petit avis sur l'univers ? : On se demande bien ce que j'en pense, dis donc.
• Depuis combien de temps faites-vous du RP ? : Oh, depuis un an de plus que l'année dernière.



Histoire

Les Magiciens sont sur Terre depuis le Commencement.
Ils ont découpé les continents pour répartir les trésors.
Ils ont créé la pluie pour arroser les champs.
Ils ont dressé les chiens pour veiller les troupeaux.
Ils ont couronné les Rois pour protéger les contrées.
Ils ont guidé l'Homme dans sa course à la souveraineté du Monde.
Ils sont les émissaires du Créateur, les Bergers de la Terre.

Je souriais, à la vision des petites oreilles de Saâd qui remuaient dans son sommeil. C'était depuis longtemps devenu une habitude pour nous, ce petit moment de partage, de chaste intimité lorsque je fredonnais notre prière au Créateur. Malgré les années, nous n'avions jamais changé ce rituel : chaque jour, je fredonnais ces mots, je les chantais sur les airs arabes de mon pays, modulant à chaque fois ceux-ci de sorte à ce que chaque jour nous permette de redécouvrir cette comptine. J'en avais fait notre propre tradition, notre jardin secret. Et chaque jour, il m'écoutait.
Chaque jour, comme au tout premier, il se laissait bercer par la mélodie que mon âme lui transmettait.

Mon cher ami se lova davantage sur lui-même. Je venais tout juste de terminer ma prière et pourtant, sa manière de se recroqueviller contre moi, de laisser son corps émaner un peu de chaleur réconfortante contre mes cuisses m'indiquait qu'il en voulait plus. Il n'y avait jamais eu besoin de mots entre nous lorsque nous vivions ce genre d'instants – chaque parcelle de son être était reliée à moi, après tout. Je le compris, évidemment, et souris : derrière ses grands discours d'aventure et de voyages extraordinaires, il restait bel et bien lui-même.

L'enfant Saâd était inquiet.

Peut-être ne voulait-il pas s'en rendre compte mais moi, j'en étais bien consciente. Jamais auparavant n'étions-nous partis si loin de chez nous, si loin de tout ce qu'il pouvait bien connaître, alors bien que l'excitation le faisait frémir tant il avait d'attentes de cette nouvelle aventure, il était parfaitement normal qu'une pointe d'angoisse vienne s'y mêler. Il ne voulait pas perdre tous ses repères, avait besoin de quelque chose de familier pour l'aider à s'apaiser. Quelque chose que j'étais heureusement en mesure de lui offrir.
Alors, posant simplement ma main sur son petit corps, je m'abandonnais une fois de plus à notre prière, un faible sourire accroché au coin des lèvres. S'il voulait que je reprenne mon chant dans ma langue maternelle qu'il aimait tant écouter, je ne pouvais que me faire le plaisir de m'exécuter. M'exécuter et me laisser aller aux dérives existentielles que m'inspiraient chaque mot que je lui fredonnais doucement.

Les Magiciens sont sur Terre depuis le Commencement.

Le Commencement. C'est risiblement naïf de ma part, j'en conviens, mais j'ai toujours aimé à penser que notre famille faisait partie de celles qui l'avaient vécu. D'autant que les registres de nos terres puissent remonter, l'on a toujours su que parmi les Grandes Familles, nous avions toujours été présents. Cela ne prouve probablement pas grand-chose mais nous avons interprété cela comme un signe, comme un devoir de dévotion envers l'élévation de celles-ci, autant spirituellement parlant que sur le niveau purement païen de la richesse et du pouvoir.

J'ai toujours été élevée dans le respect du Créateur et de son œuvre. Née avec une cuillère d'argent dans la bouche, on m'a appris à ne jamais considérer quoi que ce soit comme acquis. Dès mon plus jeune âge, l'on m'a enseigné le détachement, l'abandon de soi, à m'offrir corps et âme à l'entité qui eut la charité de faire naître notre monde, notre race. Avant de pouvoir prétendre à la richesse matérielle de notre famille, il fallait que je comprenne l'importance de la richesse spirituelle, que celle-ci me permette de pleinement en comprendre sa teneur. Un enseignement qu'il ne fut pas toujours aisé de dispenser à l'enfant tumultueuse que j'étais.
Il est vrai que je n'ai pas tout de suite compris pourquoi, n'ai pas immédiatement voulu accepter ce choix de mes parents de m'obliger à vivre de la sorte. Pourquoi ne pas me laisser courir à ma guise dans les couloirs de leur immense palais, me laisser aller à l'insouciance et me baigner dans l'or et le luxe qu'ils possédaient ? Pourquoi laisser d'autres qu'eux m'élever à leur place, plutôt que de me couvrir de l'amour qu'ils étaient censés me porter ? Si j'étais la fille d'un Sheikh, pourquoi avais-je pas droit au moindre privilège ? Pourquoi devais-je me plier à des traditions que je n'étais pas en mesure de comprendre ?

Lorsque je me surprenais parfois à me souvenir cette époque, je ne pouvais m'empêcher de sourire. La petite fille ignorante que j'étais ne se rendait pas compte de la chance qu'elle avait, ne comprenait pas encore que c'était justement la plus belle preuve d'amour que pouvaient offrir des parents que d'élever leur enfant de la sorte.

Ils ont découpé les continents pour répartir les trésors.

Au sein du Moyen-Orient, nul Magicien ne pourrait nier avoir jamais entendu prononcé le nom d'Al Nuaimi. Richesse, pouvoir, influence, nous n'avons jamais manqué de rien. Bien sûr, je mentirais si j'osais prétendre ne jamais m'être questionnée quant à la raison pour laquelle notre famille, plutôt que n'importe quelle autre, avait eu la chance de se voir récompensée par le Créateur de tant de cadeaux. J'ai toutefois rapidement appris à m'y accoutumer, à simplement apprécier notre fortune et lui faire honneur, m'appliquant à la redistribuer à moins chanceux que moi au moyen de l'instruction qu'elle m'avait apporté, de ce qu'elle avait été en mesure de m'enseigner.

Tout au long de mon éducation, je pus constater de l'ampleur que pouvait avoir la possession de grandes richesses sur le reste du monde. La convoitise, la cupidité. La jalousie, la haine. Le cycle destructeur que pouvaient faire naître les disparités de ce monde dans le cœur de ceux qui n'avaient pas la chance de naître dans « la bonne famille », le bon milieu. J'eus le malheur de voir de bonnes personnes se laisser happer par leur désespoir, oui. Mais j'eus également la chance de constater de moi-même de la bestialité dont d'autres ne pourraient jamais se défaire.

La première fois qu'un raid fut lancé sur notre demeure, j'étais terrorisée. J'avais sept ans, je crois, lorsque j'entendis des cris inhumains s'élever des portes de notre demeure. Je n'ai jamais tant ressenti la terreur que ce jour-là, chaque frisson parcourant la surface de ma peau me criant que d'ignobles monstres nous attaquaient. Il y eut des explosions, de la poussière, de la panique. Des Sorciers avides de nous voir tomber.
Personne ne s'était tenu prêt à cette attaque ce jour-là et pourtant, le Créateur nous permit d'éviter le pire. Les enfants du Destructeur ne laissèrent dans leur sillage que très peu de victimes, préférant abandonner une partie des leurs à une morte certaine au profit de leur fuite, les bras chargés d'une partie de nos richesses – et m'apprirent ainsi tout ce dont j'avais besoin à propos de leur race infâme : ils n'étaient que des vautours en quête de carcasses brillantes à dépouiller, prêts à en faire payer le prix à d'innocents dommages collatéraux s'il le fallait.

Ils ont créé la pluie pour arroser les champs.

Le plus grand trésor de notre famille, cependant, n'a jamais été d'or ou de cristal. Cela pourrait paraître hypocrite comme propos, venant de la bouche de quelqu'un ayant accès à tant de richesses matérielles que moi et pourtant, j'ai toujours profondément cru en ces mots. L'on pourrait vider entièrement les coffres de la famille Al Nuaimi que celle-ci ne battrait pas même le moindre cil, car nos richesses n'ont jamais été de la moindre importance, face à notre foi et nos connaissances.

Depuis des siècles, notre famille s'est toujours fait un point d'honneur d’œuvrer non seulement pour le bien des Magiciens et du Créateur, mais également pour le développement du savoir. Génération après génération, nos relations se sont étendues, nos contacts se sont multipliés, nos alliances renforcées et en cela, notre culture grandissante nous a permis à lentement nous élever au sein de la communauté magique. Immanquablement, il fallait donc que l'on m'inculque ces valeurs, afin que je puisse à mon tour les transmettre lorsque le temps serait venu pour moi.
Fillette, j'adorais autant que je pouvais parfois haïr les enseignements qu'on me donnait. Rester en place devant des ouvrages que je jugeais plus vieux que le monde m'ennuyait au plus haut point, il fallait bien l'avouer. J'étais une fille d'action et de réaction, une âme à la recherche de sensations fortes et de grands accomplissements pour le bien des miens. Paradoxalement toutefois, mon cœur réalisa petit à petit les bienfaits de ces manuels, la soif de savoir insoupçonnée en moi qu'ils s'appliquèrent à épancher au fil de leurs pages. Ils me firent découvrir quelque chose de nouveau.

Il y avait plus que de simples mots dans ces livres, plus que textes anciens à réciter par cœur pour contenter quelque précepteur pointilleux. Qu'ils traitent d'Histoire, d'économie, de langues étrangères ou de Magie, chacun apportait une pierre de plus à l'élévation du temple de connaissance qui fortifierait mon esprit et consoliderait mes valeurs.

Ils ont dressé les chiens pour veiller les troupeaux.

Ah... Les chiens et les troupeaux, mon passage préféré de notre prière. Je n'ai jamais aimé tracer une ligne définie entre l'un et l'autre. Que représentaient les chiens ? Et qu'en était-il des troupeaux ? De mon point de vue, on pouvait naître dans un troupeau pour s'élever en tant que chien, tout comme on pouvait avoir été placé avec les chiens avant de décider de s'en retourner au sein du troupeau.

Je n'ai jamais cessé de chercher à comprendre ce que l'on m'enseignait. Par là, je veux dire que j'ai toujours été parfaitement incapable de prendre une seule réponse comme étant la bonne, cherchant toujours à lui trouver un contrepoint, une interprétation nouvelle. Autant dire que cela ne jouait pas forcément en ma faveur aux yeux de mes professeurs, surtout dans mes années les plus rebelles. Toutefois, c'est ce sens de la recherche et de la remise en question qui me permit de développer si profondément mon approche de la magie, son exécution dont je peux aujourd'hui être si fière – et de cela, je ne m'excuserai jamais.
Chaque jour, je cherchais une nouvelle manière d'user de ma magie. Si un livre m'ordonnait de réciter une formule en faisant la roue, je le faisais, puis notais sa réussite. Ensuite, je gardais mes lèvres scellées et me couchais sur le sol, ne serait-ce que pour vérifier de moi-même s'il n'y avait pas une autre manière d'arriver au résultat que j'escomptais. J'étais capable de tenter des dizaines de nouvelles combinaisons, de mêler des sorts sans aucun lien logique, et cela simplement pour le plaisir de vérifier quelle réaction cela pourrait provoquer.

J'aimais explorer mes capacités de la sorte : étais-je des chiens ou étais-je, à l'inverse, des troupeaux ? Ceux-ci étaient-ils vraiment des entités auxquelles il était possible de se rattacher ou représentaient-ils quelque chose d'autre ? Je n'en savais rien, ne savais même pas si la moindre bonne réponse existait mais ces questions me permettaient d'avancer, de me forger, de me grandir.

Ils ont couronné les Rois pour protéger les contrées.

Dans notre famille se sont succédé bien des chefs, bien des mentalités et parmi eux, mon père – Sheikh Khalid bin Zayed Al Nuaimi – fut le deuxième à être élevé au rang de sage. Fervent croyant et homme de discussion, il reçut ce titre honorifique quelques années avant ma naissance, en récompense de ses efforts pour venir en aide aux Magiciens des petites tribus du Moyen-Orient. Un titre qui me valut mon nom, m'inspirant à suivre ses pas à ma façon.

Durant mon adolescence, j'ai réellement commencé à me perdre corps et âme dans l'étude des sorts et de la protection magique. En ce temps, je quittais rarement les abords de la demeure familiale, mes parents ayant continué d'amener mon enseignement à moi plutôt que l'inverse. Saâd et moi passions nos journées entre ces murs, dans l'espoir de me voir devenir une Magicienne aux aptitudes exceptionnelles, la meilleure qu'il soit. Je pratiquais, encore et encore, cherchant toujours à me surpasser davantage.
Je n'aurais jamais cru cela possible mais lorsque mes précepteurs vinrent annoncer à mes parents qu'ils n'avaient jamais eu d'élève plus douée que moi, que j'étais prête à faire de grandes choses, je vis dans leur regard briller quelque chose qu'ils n'avaient jusqu'alors jamais osé me montrer : de la fierté. À mes pieds, Saâd manqua de s'étouffer lorsqu'ils me remirent en main propre les boîtes contenant les trois capes que je garde précieusement depuis ce jour, symboles de ma réussite aux yeux de ma famille. Non seulement ils avaient approuvé l'accomplissement de mon éducation mais en plus, ce geste marquait leur acceptation de la voie que j'avais choisi de suivre.

Si par le biais de nouvelles routes de commerce, de nombreux dons matériels et de la construction d'abris pour ceux ayant subi les attaques des Sorciers mon père avait pu venir en aide aux nôtres, je n'ai jamais eu la prétention de pouvoir en faire de même. Ses plus grandes qualités résidaient en sa capacité à rallier d'autres hommes à sa cause, à élever des groupes à suivre sa pensée en partageant sa sagesse mais de mon côté, je savais que jamais je ne serais capable de telles prouesses. Pour briller autant que lui, je compris qu'il me fallait tracer mon propre chemin, tout en m'inspirant de sa réussite.

Ils ont guidé l'Homme dans sa course à la souveraineté du Monde.

La vanité de nombre de Magiciens étant ce qu'elle est, tous n'ont pas toujours partagé pas la même vision du rapport de notre race avec celle des Hommes. Au contraire, nombre d'entre eux considèrent que sans nous, ces simples êtres dépourvus de magie ne seraient rien, se seraient probablement éteint pour laisser notre peuple se propager. De mon côté, je ne suis pas de cet avis : j'ai été élevée à penser que si le Créateur nous a envoyé pour les accompagner, il semblerait ridicule de pouvoir imaginer que nous pourrions, de notre côté, nous passer de leur existence. Nous étions la deuxième moitié d'un tout après tout, seulement menacée par le Destructeur et ses pions.

C'est pourquoi à peine la fin de mes études couronnée, je m'empressais de rejoindre les rangs de ceux qui – d'après moi – portaient et élevaient plus que notre seul pays : ceux qui protégeaient le monde magique. Les Protecteurs, comme on les appelait chez nous. Ce fut un honneur pour moi, du haut de mes jeunes vingt ans, de pouvoir me mêler à d'éminents Magiciens qui œuvraient pour la défense des nôtres. Plus qu'une femme, plus que la fille de quelqu'un, je m'illustrais enfin : que cela soit par mon habileté à modeler la magie ou par mes pensées bien tranchées, je me faisais un nom.
Parmi ceux qui, comme moi, cherchaient à rendre notre monde plus sûr et à le garder dans l'ombre de celui que les Hommes connaissaient, j'eus le loisir de m'épanouir à ma guise. Tantôt créant de nouveaux sorts, tantôt repoussant des raids Sorciers, je développai mes capacités et rapidement, parvins à me hisser assez haut pour que l'on reconnaisse mes talents. J'aimais pouvoir pousser toujours plus loin ma maîtrise de la Magie, tout en sachant que je faisais cela pour une cause juste et dans le respect des enseignements que le Créateur avait transmis à notre race.

N'ayez crainte, je n'aurai jamais la prétention de laisser mon palmarès me faire passer pour une sainte. J'ai suivi les préceptes que l'on m'a inculqué, oui, et me suis dédiée totalement à la cause de ce pour quoi je me battais. Cependant, il serait bien vaniteux de ma part de penser que mon temps passé aux côtés des Protecteurs ferait de moi une personne plus méritante qu'aucune autre. Le contraire, à vrai dire, serait probablement plus juste.

Mais cela ne me dérange en rien.

Ils sont les émissaires du Créateur, les Bergers de la Terre.

S'il y a bien une chose que j'appris au fil des années, c'est que le Créateur seul était notre guide et que la mission qu'il avait confiée à notre race pouvait revêtir bien des visages. Certains, comme moi, protégeaient le monde magique au sens littéral, dans l'action et la réaction. Certains encore, se faisaient les porte-paroles de sa pensée, guidaient les âmes égarées à suivre son enseignement. D'autres, qui pouvaient sembler ne rien faire en son nom, contribuaient au développement de ses enfants grâce aux alliances qu'ils formaient, aux discussions qu'ils ouvraient.
J'aurais toutefois apprécié qu'il m'envoie un avertissement, une forme de signe au moins, avant de décider de changer ma mission.

Cela ne faisait qu'une petite semaine que l'on m'avait mise au courant du changement d'affectation drastique auquel j'allais devoir me plier et bien que je me trouvais à présent entourée de mes valises et un ticket d'avion devant les yeux, je peinais toujours à y croire. Hortensia – non, Sainte Catherine – Sainte Catherine allait devenir mon nouveau domaine, ma nouvelle mission. Loin des combats qui faisaient rage en mon pays, loin de l'idée que je me faisais de mon rôle parmi les Magiciens.

Moi, un professeur.

- Tsk, riais-je doucement en caressant le dos de Saâd.

Je riais jaune, à vrai dire. Avais-je rejoint les rangs des Protecteurs afin de venir en aide aux autres ou ne l'avais-je finalement fait pour assouvir mon besoin égoïste de me sentir utile et admirée ? J'avais comme l'impression que d'avoir été lancée sans véritable explication dans ce merdier par plus influents que moi m'informait très clairement de ce que le Créateur pouvait bien en penser, lui, en tout cas. Ce devait être mon rappel à l'ordre, une sorte de retour aux bases même de ma foi.

Guider la jeunesse et la former, voilà ce que l'on attendait de moi à présent. Ou du moins, voilà officiellement ce que l'on attendait de moi. Une vaste farce, si l'on me demandait mon avis. Je savais parfaitement que les Grandes Familles avaient sauté sur l'occasion de voir l'un des professeurs de Sortilèges de l'école de Benjamin Leroy démissionner pour y pousser quelqu'un de plus... attaché à eux et à leurs valeurs. Diable, peut-être même avaient-ils contribué à cette démission, je n'aurais pas été surprise de l'apprendre en tout cas – ils n'auraient pas eu tort, cette école représentant un véritable danger d'après moi. Mais j'aurais toutefois apprécié ne pas y être mêlée.
Je ne doutais pas en ma capacité à enseigner à la jeunesse Magicienne, loin de là, mais de savoir que d'ici quelques jours j'aurais à me mêler aux mêmes engeances du Destructeur que celles que je m'étais concentrée à combattre jusqu'ici ne m'enchantait guère, pour dire le moindre.

Dans son sommeil, Saâd grommela.

- On verra bien ce que ça va donner, j'imagine.
Sheikha Al Nuaimi
Sheikha Al Nuaimi

Profil


Espèce
: Magicienne.

Familier
: Saâd, un furet de feu.

Situation
: Célibataire.
Professeur
Professeur
Messages : 8
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MessageSujet: Re: Gentle as a Hurricane • Sheikha Gentle as a Hurricane • Sheikha EmptyJeu 27 Sep - 10:03

Fuhuhu, le DC de Lexou, c'est quelque chose :huhu:

Rebienvenue ! Je n'ai pas encore grand chose à dire - si ce n'est que je trouve la base toute joulie - mais je te souhaite tout de même bonne chance pour la rédaction, sachant que tu as jusqu'au 10 Octobre pour l'achever~
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MessageSujet: Re: Gentle as a Hurricane • Sheikha Gentle as a Hurricane • Sheikha EmptyJeu 27 Sep - 10:10
Rebienvenue !

J'ai vraiment trop hâte de voir la fiche finie et encore plus de voir Sheikha fouler le domaine de St Cath omg. J'attends ce personnage avec impatiene puisque je sais qu'il promet fufufu~

Keur sur toi et bonne continuation sur la fiche ♥️
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MessageSujet: Re: Gentle as a Hurricane • Sheikha Gentle as a Hurricane • Sheikha EmptyMar 23 Oct - 17:33

IL ÉTAIT TEMPS.

Gentle as a Hurricane • Sheikha Giphy

En vrai, je m'excuse. J'avais pas prévu de prendre autant de temps à écrire cette fiche mais entre le passage à la première personne, moult recommençages (sisi, c'est un mot) à zéro et quelques problèmes de PC aimant crasher avant que je ne puisse sauvegarder ce que j'ai écrit... bah j'ai traîné. Voilà.

J'espère donc que ça ira quand même, parce que je suis pas tout à fait sûre du résultat malgré tout mais que je ne veux pas plus étirer en longueur cette fiche.

Gabou, JTM d'avance d'avoir à te taper cette longue fiche. N'hésite pas à me tirer les oreilles si quelque chose ne va pas dedans.

:hug:
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MessageSujet: Re: Gentle as a Hurricane • Sheikha Gentle as a Hurricane • Sheikha EmptyMer 24 Oct - 14:03

Félicitations !
tu es validée~

Et voilà enfin cette histoire que j'attendais tant~ J'ai dévoré le physique et le caractère tellement vite que je suis presque restée sur ma faim, à attendre que tu écrives ton histoire. Et finalement ça a valu le coup d'attendre, parce que j'ai adoré Gentle as a Hurricane • Sheikha 4104578694

J'ai beaucoup aimé ta mise en page, le fait que tu as utilisé le poème des Magiciens pour construire ton histoire autour. C'est vraiment une idée super intelligente qui fait ressortir énormément d'informations intéressantes sur ton personnage, sa famille et les problématiques de son pays. Je me suis laissée emporter dans la lecture et je n'ai même pas vu le temps passer donc, si ça peut te rassurer, la longueur n'a pas été un problème du tout :huhu:

Tu l'auras compris, je n'ai absolument rien à redire. Donc je file tout de suite mettre ta couleur. Amuse-toi bien avec elle, surtout (et réserve-moi un RP avec Sofia) Gentle as a Hurricane • Sheikha 3458628195


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MessageSujet: Re: Gentle as a Hurricane • Sheikha Gentle as a Hurricane • Sheikha Empty
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Gentle as a Hurricane • Sheikha
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