Il n’était ni beau, ni laid. Théophile laisse briller des airs d’enfant, des soupçons d’insouciences sur des traits où miroite sa douceur naturelle. On raconte qu’il n’a rien de spécial, que son charisme s’essoufle au bout de quelques regards curieux dans sa direction. Et pourtant, Théophile ne s’en préoccupe pas; Pour lui, les apparences ont toujours eues quelque chose de supperflue. Cette philosophie, il la garde tout prêt du corps, s’en armant comme un bouclier interne lorsqu’on lui chuchote qu’il pourrait être ‘plus ci’ ou ‘plus ça’. De vils murmurs qui ricochent sur sa carapace de pierre, soi-disant passant.

C’est à dire, il n’est pas très grand pour un garçon de son âge. S’en accoutumant très bien car il est persuadé qu’il pourrait prendre quelques centimètres en plus dans les années à venir, il use de sa carrure pour se rendre invisible, se tassant entre des silhouettes plus imposantes que la sienne pour se faire oublier du monde. Lui qui est d’un naturel plutôt discret, trouve bien du réconfort à se fondre dans la masse lorsque le monde le rend nauséeux. Pourtant, ça ne veut pas dire qu’il perd en force ! Sans être un garçon au corps d’Hercules, monsieur Delvaux se voit pourvu d’un corps solide, aux membres fermes et à l’ossature résistante. Chose qu’il doit potentiellement hétirer de son père puisqu’il n’est pas le premier à se jeter sur les activités physiques, bien au contraire. Ce qui fait qu’il n’a pas beaucoup de muscle non plus; ‘Equilibré’ serait même le terme le plus juste lorsqu’on le dépeint en portrait. Sa peau ayant une pigmentation blanchâtre, quasi opalescente, Théophile se plaint beaucoup du fait qu’elle marque très facilement… Ou même qu’elle se met à cuir lorsqu’il passe trop son temps sous un soleil de plombs. Fragile à ce niveau, il n’hésite donc pas en se tartinant de crème solaire, déposant même un chapeau sur le haut de son crâne pour ne pas ressembler à une tartine grillée le lendemain. Et bien plus encore, le moindre effort est capable de lui colorer le visage en une fraction de seconde ! Qu’il soit essouflé ou bien livide par la fatigue, il est aisé de traduire si sa santé est bonne ou non.

Que dire ? Pouvons-nous parler de son minois qui, sans véritables surprises, ne se démarque pas réellement des autres faciès ? Théophile possède encore des airs tendres, reflet d’un jeune homme à qui la jeunesse n’a pas encore quitté. Les pommettes toujours réhaussées dû à son sourire immuable, ses lippes se fondent en parfaite harmonie à son teint, les laissant décolorées ou au mieux gratifiée d’un très rose très léger. Ces dernières étant surmontées d’un nez au bout retroussé, il saurait oublié ses deux perles noisettes trônant un peu plus haut. Ses yeux, bien que béni par des reflets un peu plus chaleureux lorsque le soleil vient à leurs rencontre, possèdent toujours des flammes inquisitrices en son sein. Théophile, comme la plupart des personnes, se voit tout aussi expressif par son regard que par ses mimiques faciales. Jeune homme au caractère très calme, il est un habitué des rictus à la fois compatissant et bienveillant, même s’il n’est pas le dernier à froncer les sourcils quand quelque chose lui déplait. Oh, et aussi, il a la particularité d’avoir les oreilles très décollées. Ce n’est pas faute d’essayer de les recouvrir par ses cheveux, même si ça se résulte toujours par un échec maladroit.

Et en parlant de cheveux, Théophile est en perpetuel conflit avec sa tignasse. Si sa soeur ne l’avait pas autant disputé lorsqu’ils étaient enfant, sans doute aurait-il fini par être un garnement à l’allure peu soignée. Généralement en bataille, ses mèches châtains sont presque broussailleuses, redressées bizarrement sur son crâne lorsqu’il ne met pas un couvre-chef pour cacher la misère. Il s’applique pourtant  à les brosser tous les matins mais… Pas moyen ! Ils finissent toujours par prendre l’aspect d’herbes folles au bout d’un quart d’heure, tout au plus. D’ailleurs, il en oublie souvent d’égaliser sa frange, tant et si bien qu’elle ne se gêne pas pour se mettre devant ses yeux.

Autrement, il fait de son mieux pour être présentable au quotidien. Comme Théophile n’est pas un jeune homme porté sur son apparence, il lui arrive parfois d’arriver le matin déparaillé; Les boutons mal fermés ou la chemise mal rentrée dans son pantalon. De même pour la concordance des couleurs… A croire qu’il lui arrive de se lever trop tard pour y réfléchir convenablement. En dehors de ces petits accidents, il s’accorde à penser qu’il vise un style plutôt classique et sobre, avec très peu d’accessoires sur le côté. (en dehors de quelques grigris magiques lorsqu’il en a ) C’est bien pour ça que l’uniforme de l’école lui convient d’ailleurs très bien… Pas besoin d’y penser à cent fois pour se préparer !